Responsible person :
Mélanie Champoux
Institution :
Université de Sherbrooke
Competition year :
2022-2023
This content is available in French only.
Mélanie Champoux, responsable (Université de Sherbrooke)
Marianne Homier, cocandidate (Université de Sherbrooke)
Kassandra L’Heureux , cocandidate (Université de Sherbrooke)
Secteurs de la recherche : Sciences humaines et sociales; Sciences naturelles et génie; Sciences de la santé; Arts et lettres
Table of contents
1. RÉSUMÉ DU PROJET
L’exacerbation des problématiques socioécologiques telles que celles en lien avec les changements climatiques, le déclin de la biodiversité, la pollution, l’érosion de la démocratie et l’accroissement des inégalités économiques et sociales interpelle plus que jamais le monde de l’éducation. Celui-ci est en effet appelé à contribuer aux transformations sociétales souhaitées en vue de cheminer vers un monde plus équitable, plus sain et plus harmonieux.
Toutefois, les problématiques socioécologiques se caractérisent par un haut degré de complexité, ce qui rend leur compréhension difficile. Les jeunes qui sont exposés à diverses sources d’information souvent partiales, contradictoires et erronées peuvent éprouver des difficultés à construire une compréhension critique de même qu’un savoir-agir compétent face à ces enjeux qui concernent éminemment leur présent et leur avenir. Nous savons par ailleurs qu’une stratégie de transmission d’informations, même lorsqu’il s’agit d’informations avisées et scientifiquement crédibles, ne suffit pas pour provoquer des transformations sociétales souhaitées pour un développement durable. Les changements en lien avec nos habitudes de production, de consommation, de transport et de participation citoyenne sont des changements d’ordre culturel : ils concernent nos visions du monde et nos identités personnelles et collectives. En ce sens, une éducation culturelle qui se penche sur la construction des rapports au monde par une approche critique et sensible apparait particulièrement pertinente afin de contribuer aux transformations sociétales nécessaires pour dénouer les enjeux socioécologiques. Une éducation de qualité au 21e siècle ne peut faire l’impasse sur ces questions dont dépend directement le bienêtre actuel et futur des enfants que l’on éduque.
Malgré l’importance, désormais largement reconnue, de la mise en œuvre d’une éducation relative à l’environnement et à l’écocitoyenneté permettant de relever ces défis dès l’école primaire, les personnes enseignantes se disent généralement peu enclines à s’y engager, et ce, le plus souvent en raison de leur faible sentiment de compétence à cet égard. La quasi-absence de formation en lien avec les enjeux socioécologiques dans le cadre de la formation initiale et continue en enseignement contribue en grande partie à cette situation. Pour contribuer à remédier à cette lacune, les artisanes de ce projet, toutes doctorantes en sciences de l’éducation, s’engagent dans la conception et la diffusion élargie de capsules multimédias consistant en une autoformation à l’intention des personnes enseignantes de la relève au niveau primaire. Une capsule générale présente les fondements de l’approche éducative préconisée et quatre capsules spécialisées (éthique et citoyenneté, géographie et histoire, sciences, mathématiques) présentent des stratégies, des outils et du matériel novateur permettant d’accompagner concrètement les personnes enseignantes dans la mise en œuvre d’une approche culturelle des enjeux de développement durable. Ces capsules seront diffusées à l’ensemble des programmes de formation initiale à l’enseignement primaire au Québec afin d’être utilisées par les stagiaires finissants en enseignement et rejoindront l’ensemble du corps enseignant dans les écoles du Québec par l’entremise de divers organismes, comités et structures administratives comme les centres de services scolaires.