Responsible person : 
Geneviève Bordeleau

Institution : 
Institut national de la recherche scientifique (INRS)

Competition year : 
2022-2023

This content is only available in French.

Geneviève Bordeleau, responsable (Institut national de la recherche scientifique [INRS])

Manon Lévesque, citoyenne

Secteurs de la recherche : Sciences naturelles et génie

Table of contents

  1. RÉSUMÉ DU PROJET

1. RÉSUMÉ DU PROJET

Les eaux souterraines représentent la source d’eau potable pour une partie importante de la population au Québec et ailleurs dans le monde, via des puits d’approvisionnement collectifs ou individuels. Ces puits prélèvent l’eau souterraine présente soit dans les fractures des formations rocheuses, ou encore dans les interstices (pores) des formations de sédiments non consolidés (ex : sable, gravier). Le forage d’un puits est une opération coûteuse, et on se retrouve parfois à devoir forer jusqu’à des profondeurs dépassant 100 mètres, afin d’obtenir suffisamment d’eau. La disponibilité de l’eau devient d’ailleurs plus critique dans plusieurs régions, en raison notamment des changements climatiques. Aujourd’hui, le domaine de l’hydrogéologie et de l’hydrogéochimie est bien développé scientifiquement, et le travail des spécialistes permet de comprendre les systèmes d’écoulement souterrain, de prévoir la profondeur des nappes phréatiques, ainsi que la qualité de l’eau qu’elles contiennent. Or, il fut une époque où le travail de recherche d’eau était effectué par des sourciers et sourcières, à l’aide de baguettes de bois ou de métal qui, selon les informations rapportées, se croisent ou s’inclinent vers le bas lorsque la personne est près d’une source souterraine ou d’un drain enfoui contenant de l’eau. Les compétences des sourciers et sourcières étaient reconnues et utilisées dans leur communauté, ce qui n’est plus réellement le cas aujourd’hui. Néanmoins, nombreuses sont les personnes qui disent avoir réussi à faire ce genre de manipulation (appelée radiesthésie), ou en avoir été témoin. La question posée par la citoyenne dans le cadre de cet appel à projets participatifs est donc la suivante : « Comment allier le savoir expérientiel des sourciers et des sourcières avec les connaissances scientifiques pour détecter la présence d’eau souterraine ? ». Ainsi, ce projet vise à appliquer la méthode scientifique afin d’évaluer les résultats de la méthode radiesthésique, en étudiant plusieurs variables différentes. A terme, l’objectif est d’identifier quels facteurs (ex : matériaux, profondeur, salinité) peuvent ou non être détectés par les participant.e.s à l’aide de la méthode radiesthésique. La reproductibilité des résultats sera également évaluée. Advenant des résultats statistiquement concluants, nous pourrions ensuite envisager de quelle manière et dans quels contextes la méthode radiesthésique pourrait aider le repérage d’eau à coût abordable dans un contexte de pénurie.

Appel à proposition