Trois récipiendaires pour la 3e édition du programme pilote PRISME

• Jonathan Lessard, Université de Concordia
• Leila Kosseim, Université Concordia

Arts visuels et médiatiques; Informatique

Le contexte de ce projet est celui de la narration dite « procédurale » au sein du jeu vidéo. La plupart des jeux sont fondés sur des scénarios écrits d’avances par des professionnels, au même titre que les films, livres et séries télévisées. Il existe cependant des jeux permettant aux joueurs de faire l’expérience d’histoires propres à leurs décisions et trajectoires, « co-écrits » si l’on veut avec les systèmes dynamiques et interactifs, ce que l’on nomme « récits émergents ». C’est là un apport unique du jeu vidéo à l’écologie des médias narratifs mais il y a un prix à payer pour ça. Cela peut parfois prendre des heures de jeu avant qu’on ne soit témoin d’événements hors de l’ordinaire et dignes d’être racontés. Si le système n’a pas de notion de ce qui constitue un phénomène plus intéressant qu’un autre, il ne peut s’assurer que les joueurs y prêtent attention.

• Morgan Craig, Université de Montréal
• Katja Neves, Université Concordia

Mathématiques appliquées; Anthropologie

Le projet propose de réfléchir et visualiser les différentes échelles d’interactions affectant les virus. Notre objectif principal est d’étudier comment nous conceptualisons, modélisons et représentons les interactions entre les personnes, l’environnement et les virus. Pour ce faire, nous explorerons plusieurs questions, notamment : Comment notre conceptualisation des réseaux d’interactions entre les virus, les humains et les environnements détermine-t-elle la manière dont nous étudions et communiquons nos résultats ? Comment définissons-nous notre relation aux virus dans notre environnement en tant qu’individus et en tant qu’espèce ? Pouvons-nous proposer une nouvelle façon de représenter ces connexions pour communiquer efficacement la science ? Ainsi, nous établirons de moyens novateurs et intersectoriels pour étudier, comprendre et communiquer la dynamique des réseaux viraux à travers les échelles. Notre approche à la visualisation scientifique en tant que pratique artistique fondée sur l’expertise du domaine suscitera des conversations sur la façon dont nous percevons et décrivons les relations entre le comportement humain, la conservation, l’environnement et les agents pathogènes, et fera progresser nos objectifs communs pour comprendre ces interactions.

• Fanny Noisette, Université du Québec à Rimouski (UQAR)
• Alain Beaulieu, Université Laval

Eau et environnement; Enseignement des arts

Le projet Splash a pour objectif de démocratiser les connaissances sur les écosystèmes côtiers du Bas St-Laurent tout en suscitant une prise de conscience de la fragilité de ces systèmes face aux changements climatiques et aux perturbations locales. En utilisant les arts pour une meilleure intégration des savoirs et des cultures, le projet va se focaliser sur deux publics différents : le grand public local, avec une visée de réappropriation du territoire et d’appartenance au paysage maritime, et les jeunes dans une optique d’éducation à l’écocitoyenneté avec pour point d’orgue un festival écolo-artistique dans la région du Bas St-Laurent. Splash se veut un pavé dans la mer qui éclaboussera de ses retombées positives la société québécoise en l’engageant à mieux connaitre, aimer et protéger ses écosystèmes côtiers riches, diversifiés et pourtant vulnérables. Une telle approche transdisciplinaire permet d’approfondir la compréhension de notre monde en ébullition et de donner un sens à nos actions. Dans son volet éducatif, le projet propose une transgression des disciplines, tout en tenant compte des perspectives humaines et non-humaines : les arts et les sciences ne sont pas des entreprises séparées ou même séparables et doivent être combinées dans une approche éducative destinée à tous les types de publics.