Au Québec, un grand nombre d’élèves ont des difficultés importantes en français écrit, en particulier en orthographe. Cette situation nuit évidemment à leur réussite scolaire.

Plusieurs élèves dyslexiques/dysorthographiques font partie de ces élèves en difficulté. Or, on connaît relativement mal les obstacles spécifiques auxquels ils font face, car très peu de portraits détaillés de leur compétence orthographique sont disponibles au Québec. C’est dans le but de combler cette lacune que nous avons proposé ce projet.

Au total, 32 élèves dyslexiques âgés de 11.4 ans en moyenne ont participé au projet. Ils ont été comparés à un groupe de 25 élèves normo-scripteurs du même âge (CA) et à 24 normo-scripteurs plus jeunes, mais de même compétence écrite (CÉ). Tous les participants ont été soumis à différentes épreuves orthographiques.

Les principaux résultats indiquent que les élèves dyslexiques ont une compétence orthographique plus faible.

Les principaux résultats indiquent que les élèves dyslexiques ont une compétence orthographique plus faible que les normo-scripteurs (résultat attendu), mais aussi plus faible que ceux de même compétence écrite; que les erreurs en orthographe grammaticale sont prépondérantes dans les trois groupes; que les connaissances phonologiques ne rendent pas compte de la majorité des erreurs; que l’imprécision des connaissances visuo-orthographiques permet d’expliquer les erreurs en orthographe lexicale; que les compétences orthographique et métaorthographique sont liées et que seules les stratégies visuo-orthographiques sont liées à la compétence orthographique.

Les conclusions de cette étude permettent de suggérer l’adaptation du programme de formation, le renouvellement de contenus en formation des maîtres et la révision des pratiques enseignantes de manière à intégrer dans les activités de classe toutes les propriétés des mots et l’ensemble des procédures qui permettent leur traitement. Ces retombées possibles doivent cependant d’abord passer par une sensibilisation de tous les acteurs à l’importance des propriétés des mots, en particulier aux propriétés visuelles.

Chercheur principal

Daniel Daigle, Université de Montréal

Résumé

Rapport de recherche

Appel de propositions

Dépôt du rapport de recherche : mai 2013