Au début des années 2000, le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport du Québec a procédé à l’implantation d’une mesure visant la diminution du nombre d’élèves dans les classes du préscolaire et du premier cycle du primaire afin de favoriser la réussite scolaire prioritairement en milieu défavorisé.

Dans le but de déterminer les effets de cette mesure, certaines questions se posent : quelles sont les conditions dans lesquelles cette mesure a été implantée dans les écoles au Québec? Quelles en sont les retombées sur les apprentissages, les pratiques éducatives et l’intervention précoce? Quelles en sont les conséquences sur les performances scolaires et l’intégration des élèves? Pour répondre à ces questions, une analyse des écrits internationaux sur la diminution du nombre d’élèves dans les classes du préscolaire et du premier cycle du primaire a été réalisée, suivie d’une enquête auprès des milieux scolaires du Québec.

Les effets réels de la diminution du nombre d’élèves sont difficiles à évaluer.

Les résultats des analyses montrent qu’à l’instar de la majorité des recherches internationales sur ce sujet, les effets réels de la diminution du nombre d’élèves dans les classes du préscolaire et du premier cycle du primaire sont difficiles à évaluer. Sur le terrain, elle est associée à divers facteurs concomitants qui ne pouvaient être contrôlés. Les retombées de cette diminution mettent en évidence des améliorations au plan social sur les comportements en classe, les relations enseignants-élèves et entre les élèves eux-mêmes. Ces améliorations sont d’ailleurs plus visibles chez les élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation et d’apprentissage, ainsi que chez les minorités culturelles et chez les élèves issus de milieux défavorisés.

Pour être efficace, la mesure de diminution du nombre d’élèves dans les classes du préscolaire et du premier cycle du primaire doit être associée à d’autres conditions telles que l’accroissement des ressources financières, la planification et la gestion adéquate de celles-ci ainsi que la formation spécifique des enseignants.

Chercheur principal

Bernard Terrisse, Université du Québec à Montréal

Résumé

Rapport de recherche

Appel de propositions

Dépôt du rapport de recherche : avril 2011