La violence dans les relations intimes à l’adolescence et à l’âge adulte constitue un enjeu important, qui engendre des conséquences sur la santé des victimes.

Près d’un individu sur deux rapportera avoir subi de la violence de la part d’un partenaire ou d’un ex-partenaire dans sa vie et une importante proportion de victimes sont des femmes ou des adolescentes.

L’essor des technologies constitue de nouvelles opportunités d’exercer un contrôle dans différents contextes.

Ces dernières années, l’essor des technologies a facilité la communication interpersonnelle, mais a également constitué de nouvelles opportunités d’exercer un contrôle dans différents contextes, parmi lesquels les relations intimes ne font pas exception. Il est maintenant plus facile que jamais de surveiller sa partenaire, d’obtenir indûment des informations à son sujet ou de la contacter à répétition.

Les cyberviolences peuvent causer d’énormes torts aux victimes et elles précèdent souvent des épisodes de violence physique, voire l’homicide, notamment en contexte de séparation. Plusieurs études ont été publiées sur la cyberviolence subie par des femmes et des adolescentes, mais leurs résultats sont divergents, ce qui rend les cibles de prévention difficiles à cerner.

Ce projet propose une synthèse systématique des écrits scientifiques disponibles. Il a permis de définir la cyberviolence en contexte intime, d’en distinguer les différentes formes et de constater des taux de victimisation qui varient entre 10 % et 74 %. Subir ou perpétrer des formes traditionnelles de violence et commettre des cyberviolences comptent parmi les facteurs qui ont été associés à un risque plus élevé de subir de la cyberviolence en contexte intime, mais ces facteurs n’ont été examinés que par de rares études.

Il devient nécessaire de s’entendre sur une définition commune de la cyberviolence et sur l’emploi d’instruments de mesure fiables pour cerner avec plus de certitude qui sont les femmes et les adolescentes les plus vulnérables à la cyberviolence et les actions à mettre de l’avant en fonction de leur profil.

Chercheure principale

Mylène Fernet, Université du Québec à Montréal

Résumé

Rapport de recherche

Annexes

Appel de propositions

Dépôt du rapport de recherche : décembre 2018