La très grande majorité des immigrants arrive au Québec avec un capital humain qui devrait leur permettre d’intégrer rapidement le marché du travail.

Cependant, le taux de chômage chez ces immigrants et le phénomène de déqualification professionnelle qu’ils subissent sont préoccupants. Ainsi, pour améliorer leur employabilité, les immigrants récemment arrivés sont nombreux à entreprendre des études universitaires. Notre recherche a documenté les facteurs qui influencent la persévérance aux études de près de 1000 étudiants résidants permanents (ERP), dans six institutions d’enseignement supérieur, en croisant leur regard à celui de près de 400 enseignants.

Il nous faut des gestes politiques efficaces pour l’intégration et contre la discrimination.

Plusieurs ERP témoignent de phénomènes discriminatoires, subtils ou flagrants, qui ont jalonné leur recherche ou expérience d’emploi. Aussi, un ensemble de facteurs relevant de la situation personnelle et sociale du ERP, et intimement liés aux parcours migratoires, peuvent peser de manière défavorable sur la persévérance aux études. La maîtrise de la langue d’enseignement ainsi que l’appropriation de certaines caractéristiques pédagogiques et culturelles des dispositifs de formation constituent des défis pour les ERP.

Les ERP conjuguent ainsi stress académique et stress d’acculturation. Pour dénouer ce cumul de stress et soutenir leur persévérance aux études, il faut des gestes politiques efficaces pour l’intégration et contre la discrimination, des mesures institutionnelles ciblées qui rendent visibles et accessibles les ressources, et des dynamiques de formation – enseignement – apprentissage ouvertes à la diversité.

Chercheure principale

Fasal Kanouté, Université de Montréal

Résumé

Rapport de recherche

Appel de propositions

Dépôt du rapport de recherche : novembre 2014