L’équipe de recherche avait commencé à identifier et évaluer les facteurs qui peuvent favoriser ou nuire à l’acceptabilité sociale d’un projet minier en phase d’exploration. Le projet de recherche a permis d’aller plus loin dans cette démarche, de différentes manières. 

Le cadre réglementaire et juridique qui s’applique au développement minier est propre à chacune des provinces et des territoires au Canada. Afin de comparer des projets miniers situés dans des juridictions canadiennes différentes, les juristes de l’équipe ont identifié, documenté et évalué les éléments du cadre juridique qui influencent l’acceptabilité sociale dans cinq provinces et territoires: le Québec, l’Ontario, la Saskatchewan, la Colombie-Britannique et le Nunavut. Une note globale a été déterminée pour ces provinces et territoires, allant de 67 % à 55 %, suite à l’évaluation du cadre juridique, ce qui donne des repères pour rendre ce cadre plus propice à l’acceptabilité sociale des projets miniers. Des comparaisons permettent d’identifier les meilleures pratiques. 

Le projet a permis de revoir la liste des caractéristiques relatives aux projets miniers, aux entreprises qui les portent et aux communautés d’accueil, qui servent à évaluer le risque social pour un projet donné. De même, le questionnaire sur les communications a été revu. Ces révisions ont été faites suite à des commentaires recueillis auprès d’utilisateurs et d’utilisatrices potentiels de l’Indice de risque social, soit les investisseurs, les entrepreneurs miniers, les gouvernements et les membres des communautés où un projet pourrait se développer. 

Pour mettre à l’épreuve l’Indice, l’équipe s’est penchée sur plus de cent projets miniers ayant cours dans les cinq juridictions canadiennes précédemment citées. Les informations ont été compilées pour les caractéristiques relatives aux projets miniers, aux entreprises qui les portent et aux communautés d’accueil, de manière à calculer une cote de risque social pour chacun des projets miniers. On constate que plusieurs projets se développent dans des conditions qui ne sont pas optimales, avec un risque social bien présent. Si certaines conditions sont fixes, d’autres peuvent être modifiées afin de rendre le projet moins socialement risqué. 

En parallèle, l’équipe a réalisé une analyse de presse pour ces mêmes projets, afin d’avoir un point de comparaison. Un constat émerge : il y a très peu d’articles négatifs dans les médias au sujet des projets miniers au stade de l’exploration minière. Cependant, certains projets font beaucoup parler d’eux tôt dans le processus de développement minier. C’est une indication de risque social qui concorde assez bien avec les projets miniers moins bien cotés par l’Indice.

Afin de faciliter l’utilisation de l’Indice du risque social, un outil web a été développé. Sa première version est prête pour des tests. Cet outil pourra recueillir de nouvelles données au sujet de projets miniers en développement, lorsque les utilisateurs et les utilisatrices se l’approprieront.

Chercheur responsable
Michel Jébrak

Équipe de recherche
Suzanne Durand, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue
Corinne Gendron, Uniiversité du Québec à Montréal
Christophe Krolik, Université Laval
Valerie Lehmann, Université du Québec à Montréal
Charles Séguin, Université du Québec à Montréal
Ivan Tchotourian, Université Laval
Stéphanie Yates, Université du Québec à Montréal
Michel Jébrak, Université du Québec à Montréal

Durée du projet
2 ans

Montant
150 000 $

Partenaire financier
Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles

Appel de propositions
Développement durable du secteur minier