La présente étude compare le profil de joueurs de poker à celui de joueurs d’appareils de loterie vidéo (ALV) dans le but de déterminer si certaines caractéristiques personnelles des joueurs varient selon le type de jeu privilégié et jusqu’à quel point elles sont liées aux pensées erronées et au jeu problématique.

Les résultats montrent que les joueurs de poker présentent un plus haut niveau de narcissisme et de recherche de sensations que les joueurs d’ALV. À l’inverse, ces derniers présentent un niveau plus élevé de symptômes dépressifs et de problèmes de jeu.

Le profil personnel du joueur varie d’un groupe de joueurs à l’autre.

Par ailleurs, pour les deux groupes de joueurs, les distorsions cognitives s’avèrent être un médiateur entre le narcissisme et le jeu problématique, suggérant une mécanique cognitive similaire entre les groupes dans ce cas particulier.

Toutefois, les symptômes dépressifs « prédisent » la gravité du problème de jeu uniquement chez les joueurs d’ALV, tant de manière directe qu’en passant par l’effet médiateur des distorsions cognitives. La présence de pensées erronées est donc liée au jeu problématique dans certains cas, et le profil personnel du joueur varie d’un groupe de joueurs à l’autre.

Une telle approche prédictive pourrait s’avérer utile pour aider les cliniciens, les chercheurs et les joueurs à choisir parmi un éventail d’options thérapeutiques, celles qui sont le plus susceptibles de donner les meilleurs résultats, en fonction du profil psychologique particulier du joueur problématique et de son type de jeu privilégié.

Chercheur principal

Serge Sévigny, Université Laval

Résumé

Rapport de recherche

Annexes

Appel de propositions

Dépôt du rapport de recherche : novembre 2016