De 2010 à 2013, l’équipe partenariale Quartiers en santé s’engage dans un processus de recherche action participative pour réaliser une étude interventionnelle contextualisée dans trois quartiers.
Des activités de transfert interpellent un autre acteur qui sollicite un partenariat avec l’équipe. À ce moment, Quartiers en santé s’engage envers deux villages du Nunavik. En 2014, quatre villages participent à une accréditation de Coopératives en santé initiés par le projet de recherche. Les quatre regroupements collectifs conduisent ainsi l’équipe dans le développement conjoint de pratiques préventives novatrices professionnelles et naturelles par les pairs dont les Cercles préventifs Hans Kai (CPHK). Fondés sur les données probantes, précédés d’une formation, les CPHK sont offerts en trois langues et portent sur diverses thématiques à la demande des partenaires. Les analyses des besoins de certaines familles en milieu urbain ont révélé des besoins encore plus criants que ceux proposés par les CPHK : logement abordable, sécurité alimentaire, sécurité économique et environnement socio culturel apprenant. L’équipe répond aux préoccupations des familles et obtient après trois ans d’interventions politiques et de développement conceptuel, vingt et une unités de logement communautaire pour les familles avec des besoins d’accompagnement.
Les analyses des besoins de certaines familles en milieu urbain ont révélé quelques besoins criants.
Par ailleurs, un sondage municipal pan québécois a permis de comprendre le rôle et les perceptions des élus et fonctionnaires en matière d’actions sur les environnements et les saines habitudes de vie et d’élargir les partenariats. Plus localement, innovation de prises de décisions politiques qui intègrent la santé et à l’intersection des approches Municipalités Amie des aînés et du Réseau québécois villes et villages en santé, ont contribué à des progrès par l’action intersectorielle et l’objectif de réduction d’inégalités de santé. Promotion de la santé, action de proximité et co-construction d’approches à multiples niveaux ont permis à l’étude de Quartiers en santé de décrire, de comprendre et de définir une participation citoyenne pour la santé et par le renforcement du capital social, de soutenir le pouvoir d’agir individuel des familles et collectif, de groupes de citoyens.
L’étude nous invite à revisiter la Charte d’Ottawa, à développer des structures formelles reliant les divers acteurs, à soutenir des espaces où les savoirs et les pratiques des milieux peuvent inspirer les pratiques de santé publique et à placer la prévention au premier plan des priorités. Décloisonner les frontières disciplinaires, réduire les barrières entre les milieux, systématiser les interrelations entre les environnements économiques, socioculturels, physiques et politiques et développer une pratique de pointe, inclusive et participative, sont quelques éléments clés proposés par Quartiers en santé.
Chercheur principal
Jacques Boucher, Université du Québec en Outaouais
Dépôt du rapport de recherche : juin 2014