Éloi Gagnon

Étudiant au doctorat en sciences cliniques et biomédicales
Université Laval

Publication primée : Genetic control of body weight by the human brain proteome

Publiée dans : iScience

Résumé

De plus en plus d’évidences suggèrent que le poids corporel est grandement influencé par des facteurs génétiques. Premièrement, les études de jumeaux ont démontré que l’héritabilité de l’IMC est de 75 %. Deuxièmement, les études génétiques ont identifié des centaines de variants génétiques associés à l’IMC. Pourtant, dans la plupart des cas, nous ne connaissons pas les mécanismes biologiques qui relient ces variants génétiques au poids corporel. De plus en plus d’évidences suggèrent que l’organe principal du contrôle du poids est le cerveau. Premièrement (d’un point de vue clinique), toutes les thérapies pharmacologiques efficaces en perte de poids ciblent les mécanismes centraux de la satiété. Deuxièmement (d’un point de vue biologique), les gènes situés à proximité des régions génétiques associés à l’IMC (probablement les gènes qui influencent l’IMC) sont davantage exprimés dans le cerveau. Ainsi, ces résultats posent le cerveau comme l’organe central de la régulation du poids corporel. L’objectif du projet mené par Éloi Gagnon et ses collaborateurs était de tester si ces variants génétiques affectant l’IMC affectaient aussi des protéines du cerveau. En analysant le génome de plus de 800 000 personnes de descendance européenne, les chercheurs ont identifié 55 protéines exprimées dans le cerveau qui pourraient influencer le poids corporel. Les mécanismes par lesquelles ces protéines pourraient influencer les poids corporels sont dans la plupart des cas inconnus. Ainsi ces résultats posent les protéines cérébrales comme des acteurs importants expliquant une bonne proportion de variabilité de poids corporel dans la population. Cette étude promet d’offrir des pistes de réflexion afin de mieux comprendre pourquoi certaines personnes sont davantage susceptibles au gain de poids en comparaison à d’autres.