Les adolescentes impliquées dans l’intimidation rapportent vivre des conséquences significativement plus négatives que les adolescentes n’étant pas impliquées dans l’intimidation.

La faible efficacité des interventions visant à prévenir l’intimidation suggère la nécessité d’implanter une nouvelle approche de prévention qui considérerait le rôle de l’intimidation verbale, de l’intimidation indirecte et de l’intimidation relationnelle dans la vie des adolescentes.

Ce projet a examiné l’intimidation fondée sur le genre (c.-à-d. les formes d’intimidation où une victime est visée en raison d’une violation des normes de genre) afin de mieux comprendre l’expérience d’intimidation verbale, indirecte et relationnelle dans le cadre d’une recherche à devis méthodologique mixte.

L’équipe de recherche s’est concentrée sur l’expérience du slut-shaming des adolescentes, soit l’intimidation liée aux niveaux élevés d’activités sexuelles perçues ou réelles (c.-à-d. une apparence sexualisée ainsi que des comportements sexuels ou amoureux réels ou perçus).

Les résultats ont des retombées importantes. Entre autres, ils soulignent qu’il y a une mutualité dans l’intimidation, c’est-à-dire que les filles qui en subissent tendent également à être auteures. Il a aussi été constaté que la majorité des adolescentes ont rapporté avoir vécu du slut-shaming et que ce concept était associé aux formes de l’intimidation générale. Comparativement aux autres formes d’intimidation, il est très préoccupant de constater que les filles rapportent être moins portées à agir contre le slut-shaming.

Dans l’ensemble, ces résultats soulignent l’importance d’inclure le slut-shaming comme contenu de sensibilisation dans la mise en place de moyens de prévention et d’intervention contre l’intimidation chez les adolescentes.

Chercheuse principale
Alexa Martin-Storey, Université de Sherbrooke

Résumé

Rapport de recherche

Annexes

Appel de propositions

Dépôt du rapport de recherche : octobre 2023