L’année universitaire a été brusquement interrompue, nous amenant à organiser notre travail à distance pour poursuivre l’essentiel de nos opérations, à faire le tri de nos dossiers et à revoir notre calendrier. Cette rupture dans notre routine nous offre aussi l’occasion de revoir nos priorités, d’envisager des mesures pour soutenir les membres de notre communauté les plus isolés et les plus durement affectés par cette crise, et d’anticiper l’impact de celle-ci aussi bien sur notre travail et sur le milieu de la recherche que sur l’avenir de l’université et, disons-le, de l’humanité tout entière.

La pandémie actuelle bouscule tout : les réseaux, les façons de faire, le quotidien. Aucun lieu physique, aucun espace social ou mental n’est à l’abri. Nul n’est épargné. Déjà, on constate que les besoins en recherche et en solutions seront innombrables dans les secteurs des sciences sociales et humaines, des arts et des lettres. Pour tout ce qui touche l’être humain et son environnement, il nous faudra faire preuve de beaucoup d’imagination et d’organisation, de sensibilité, de créativité, de solidarité et d’intelligence pour faire face à l’après-COVID-19. Et c’est dans cet esprit que je vous invite à y penser dès maintenant et à vous mobiliser plus que jamais pour que nos recherches changent le monde.

Nous savons déjà que plusieurs Actions concertées sont en cours, qui apporteront un éclairage et des solutions à des problèmes dont la pandémie fait ressortir l’urgence et la complexité. Certains regroupements stratégiques et de nombreuses équipes ont aussi une expertise – et peut-être même des projets en cours – qui pourraient trouver une résonnance particulière dans le contexte actuel. Nous travaillons à développer un réseau pouvant regrouper toutes ces expertises, afin qu’elles soient canalisées et orientées vers des milieux preneurs.

Comme chaque année, avril marque la fin du cycle des concours. Au terme de ce long processus, je tiens à remercier chaleureusement les 609 personnes qui ont participé à l’évaluation des quelque 2 348 demandes de bourse et de subvention déposées au Fonds cette année. Et je réitère ma gratitude à toute l’équipe qui a géré les 151 comités d’évaluation.

J’ai bien hâte de reprendre le contact de proximité avec vous et avec toute mon équipe qui, malgré la crise, assure le bon fonctionnement des programmes et relève remarquablement le défi du travail à distance. Le personnel du Fonds a déployé une inventivité et une souplesse exceptionnelles pour faire en sorte que notre calendrier respecte les principales échéances et que notre communauté de recherche puisse fonctionner au mieux dans les circonstances. Encore une fois, je remercie chacun et chacune pour son indispensable contribution.

Je vous souhaite, à toutes et à tous, de garder le cap sur l’essentiel. En cette période troublée, nos recherches sont plus précieuses que jamais.