Responsable : 
Kristy Robinson

Établissement : 
Université McGill

Année de concours : 
2020-2021

Table des matières

  1. Résumé du projet

1. Résumé du projet

La perte d’intérêt des étudiants pour les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM) est un problème persistant au Canada (Wall, 2019) et dans le monde entier. La motivation des étudiants en STIM diminue tout au long de leurs études (Robinson, Lee et al.,2019) et même au cours d’une même session (Robinson, Perez et al.,2019). Les facteurs motivationnels sont nécessaires à la réussite et au choix de carrière en STIM (Wigfield et al.,2016). Ceci est particulièrement vrai pendant les études postsecondaires, alors que les étudiants prennent d’importantes décisions de carrière et où le climat concurrentiel en STIM peut miner leur motivation. En effet, plus de 40% des étudiants canadiens qui commencent une majeure en STIM n’obtiennent pas leur diplôme dans un délai de cinq ans (Wall,2019). La proportion de postes vacants au Québec (4,1%) demeure la plus élevée au Canada, tout particulièrement pour les travailleurs qualifiés (FCEI, 2019). Compte tenu du besoin d’une main-d’œuvre diversifiée et novatrice en STIM, il est essentiel d’adapter l’enseignement des STIM pour favoriser la motivation des étudiants à poursuivre leurs études dans ces domaines, particulièrement les jeunes adultes.

Les interventions conçues pour soutenir la motivation des étudiants ont donné des résultats prometteurs (Lazowski et Hulleman,2016). Toutefois, les approches d’intervention habituelles requièrent rarement la participation de l’enseignant ou considèrent qu’il utilise déjà des stratégies pour susciter la motivation. Par conséquent, les preuves empiriques des méthodes théorisées du soutien motivationnel des étudiants demeurent insuffisantes et contradictoires. Les résultats des interventions varient considérablement (Schwartz et al.,2016), montrant parfois des répercussions négatives (Ranellucci et al.,2018), probablement en raison d’importantes différences contextuelles (Canning et al.,2019). Intervenir pour favoriser la motivation des étudiants dans une classe exige la compréhension des facteurs pouvant soutenir ou miner leur motivation. Toutefois, en raison de l’absence d’études pratiques portant sur le climat motivationnel en classe, les perceptions des étudiants quant au climat motivationnel et la motivation des étudiants, il est difficile de formuler des recommandations concrètes que les enseignants peuvent appliquer. Des questions essentielles demeurent sans réponses : Quels sont les signes avant-coureurs d’une baisse importante de la motivation ? Comment les professeurs peuvent-ils s’adapter pour mieux soutenir les étudiants à risque de chute motivationnelle ?

Dans le cadre de mon programme de recherche, le projet proposé examinera comment les professeurs universitaires en sciences favorisent la motivation des étudiants. Ce projet sera le premier à évaluer les perceptions des étudiants au sujet du climat motivationnel et les stratégies connexes actuelles des enseignants. L’échantillon sera constitué d’étudiants universitaires  (N = ~1000) recrutés dans un cours obligatoire de leur formation, constituant un environnement influant sur leurs perceptions quant à la valeur des sciences (Perez et al.,2014).

Mon programme de recherche pourrait avoir des répercussions importantes sur la psychoéducation, la psychologie du développement et l’éducation en STIM. Mes questions se situent à l’intersection de la théorie, de la recherche et de la pratique, et visent à modifier la façon dont nous conceptualisons et appuyons la motivation des étudiants au moyen de recherches translationnelles rigoureuses et substantielles.