Responsable : 
Habib Horchani

Établissement : 
Autre

Année de concours : 
2021-2022

Image indicative

Partenariat

Ministère de l'Énergie et Ressources naturelles

Programme de recherche en partenariat sur le développement durable du secteur minier – II

1. Résumé du projet

Le Canada est l’un des principaux pays producteurs de tourbe horticole dans le monde utilisée le plus souvent comme amendement aux substrats de culture. La production de tourbe est accompagnée par la génération d’une grande quantité d’eau de drainage des tourbières qui s’écoule en surface et sort de la tourbière via le système de drainage. Les eaux drainées qui se déversent dans les bassins de sédimentation où s’effectue une rétention temporaire sont rejetées à la surface des terrains végétalisés situés à l’aval. Dans certaines tourbières, les eaux des bassins sont acheminées vers d’autres milieux récepteurs (rivières, lacs, ruisseaux, zones humides, etc.). Cette pratique a des effets négatifs sur la qualité de l’eau de ces milieux récepteurs et génère une quantité de matière en suspension rejetée dans l’environnement qui ne respecte pas toujours les normes environnementales.

Objectifs

Plusieurs travaux de recherche ont déjà eu lieu sur différents sites de tourbières, mais peu ont cherché à développer des solutions innovantes pour diminuer l’impact environnemental de la récolte de la tourbe et notamment l’amélioration de la qualité de l’eau de drainage afin de préserver les écosystèmes récepteurs. C’est pour cette raison que les entreprises productrices de tourbe au Québec (8 entreprises), représentées par leur regroupement industriel, l’Association des producteurs de tourbe horticole du Québec (APTHQ) ont mandaté le Cégep de Rivière-Du-Loup et le CCTT Biopterre afin de développer une solution efficace et rentable pour le traitement des eaux de drainage.

Pour répondre au besoin de l’APTHQ et des tourbières, nous avons choisi un procédé de traitement biologique basé sur l’utilisation des champignons et des enzymes de type oxydoréductases, laccases et cellulases immobilisées sur des matrices bon marché comme la perlite et le biochar. Notre choix s’est basé sur le potentiel de ces biocatalyseurs à dégrader efficacement les molécules récalcitrantes de structures complexes comme les hydrocarbures pétroliers, la lignine et les composés aromatiques présents dans les eaux de drainage.

Résultats attendus et retombées escomptées

Cette nouvelle technologie de traitement offrira plusieurs avantages : i) dégradation des contaminants de nature aromatique en produits non toxiques et simples (eau et dioxyde de carbone) et protection de la faune et de la flore ii) mise en valeur d’une matière résiduelle non exploitée dans la région (les perlites fines et le biochar produits en grande quantité et considérés comme résidus problématiques) iii) diminution du coût du traitement, car l’immobilisation des enzymes sur des matrices permettra leur réutilisation dans plusieurs cycles de traitement.

2. Équipe de recherche

Équipe de recherche

NOM, PRÉNOM
INSTITUTION
NOM, PRÉNOM

Horchani, Habib

INSTITUTION

Cégep de Rivière-du-Loup

NOM, PRÉNOM

Gassara, Fatma

INSTITUTION

Cégep de La Pocatière

3. Appel de propositions

Le projet est d’une durée de 3 ans et le montant total octroyé est de 300 000 $.