Développer une communauté bienveillante en soutien aux personnes aînées présentant une perte d'autonomie cognitive

Résumé du projet

Ce projet vise à améliorer le bien-être des personnes aînées vivant avec un trouble neurocognitif majeur (TNCM), tout en favorisant la quiétude des proches, par l’instauration d’un filet de sécurité découlant de l’approche bienveillante des premiers répondants (policiers, pompiers, ambulanciers et répartiteurs de services d’urgence). Cette étude cherche à favoriser la participation des personnes ayant un TNCM à des activités ayant un sens pour elles au sein de la communauté (ex. aller prendre un café), afin de soutenir la préservation de leur autonomie et de leur identité, tout en prévenant les effets délétères de l’isolement et du déconditionnement. Afin d’aider les aînés vivant avec un TNCM à demeurer « chez eux » le plus longtemps possible, il importe de mobiliser non seulement les proches, mais également des acteurs-clés de la communauté, notamment les premiers répondants. Comme ceux-ci sont amenés à intervenir dans des situations d’errance ou de disparition nécessitant une approche adaptée à la personne aînée, il importe de les mobiliser et de les outiller adéquatement. Dans cette perspective, notre équipe a travaillé au cours des dernières années avec le Service de police de Sherbrooke à la mise en place du programme «On rentre à la maison» (prévention/intervention lors de disparitions de personnes vivant avec un TNCM) et à développer des formations visant à mieux
interagir avec les personnes vivant avec un TNCM. Ces interventions s’inscrivent en outre dans une visée de bientraitance des personnes aînées : elles se caractérisent par une approche relationnelle humaniste, visant à mieux comprendre les besoins qui soustendent les refus et l’agressivité des personnes vivant avec un TNCM. Ainsi, cette présente étude propose, en partenariat avec la Fédération québécoise des Sociétés Alzheimer, de mettre à l’échelle et de pérenniser ces interventions, développées dans le cadre de notre précédente étude et implantées à ce jour en Estrie, en plus d’adapter les formations à l’ensemble des premiers répondants. Il est anticipé que le programme On rentre à la maison aidera à favoriser la quiétude des personnes aînées et de leurs proches. Parallèlement, les formations contribueront à lutter contre la stigmatisation à l’égard des personnes vivant avec un TNCM, tout en favorisant une approche bienveillante à leur égard. En outre, en proposant des « solutions » concrètes, le projet s’inscrit directement dans les priorités de la Fédération québécoise des Sociétés Alzheimer, soit d’outiller les premiers répondants à intervenir adéquatement auprès des personnes vivant avec un TNCM et leurs proches. En effet, la formation constitue une priorité de la Fédération qui a récemment mis à jour son offre de services pour les professionnels du réseau et qui travaille activement sur la mise en place d’un programme de formation destiné aux personnes proches aidantes. La sensibilisation des premiers répondants s’inscrit dans cette volonté d’agir comme un acteur de premier plan auprès des différents intervenants de la communauté, qui seraient amenés à accompagner des personnes vivant avec un TNCM. Enfin, l’équipe profitera de l’expérience de nos collaborateurs des universités de Waterloo et de l’Alberta pour pérenniser la formation aux premiers répondants.