Responsable : 
Andréanne Gagné

Établissement : 
Université Laval

Année de concours : 
2023-2024

Partenariat

Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS)

Information

Ce résumé de projet de recherche est extrait de la demande de financement initiale.

Résumé du projet

Entre l’âge de 4 et 7 ans, l’enfant augmente et diversifie ses usages des écrans. Il devient de plus en plus autonome et commence à faire ses propres choix de contenu. Ce projet propose un suivi longitudinal des enfants à ces âges afin de (1) déterminer si les pratiques parentales peuvent modérer, c’est-à-dire accentuer ou atténuer les répercussions de l’usage des écrans sur le développement cognitif et (2) documenter les changements qu’adoptent les parents dans leurs pratiques parentales lorsque l’usage des écrans augmente chez l’enfant.
Nous savons que le développement cognitif de l’enfant est affecté par l’usage des écrans mais les avis divergent quant à l’importance de cet effet. L’effet serait plus ou moins prononcé selon le temps consacré à l’écran, le contenu qui y est visionné et le type d’utilisation. L’effet serait aussi modéré par les pratiques parentales. Certaines pratiques parentales, comme la lecture en famille, atténuent les effets négatifs du temps-écran alors que d’autres pratiques parentales considérées comme « négatives » (ex : l’absence de stratégies pour limiter le temps-écran) renforcent les effets négatifs sur le développement cognitif de l’enfant.
De nouvelles données suggèrent que l’usage inadéquat des écrans peut non seulement être la résultante de pratiques parentales dites négatives, mais peut aussi en être la source. En effet, une étude récente a révélé que pendant la pandémie, le temps écran des enfants a augmenté et plusieurs parents n’ont pas été en mesure de mettre en place des stratégies pour limiter l’usage des écrans. L’aspect préoccupant de cette étude est que les pratiques parentales dites négatives à l’égard des écrans ont perduré après que la situation pandémique se soit résorbée. Il apparaît donc que les pratiques parentales inadéquates à l’égard des écrans puissent être difficilement réversibles.
Cette apparente irréversibilité pourrait s’expliquer par l’émergence d’un cercle vicieux entre l’augmentation de l’usage des écrans et la réaction parentale face à ce changement. Ainsi, une augmentation du temps dédié à l’écran occasionne une situation nouvelle pour les parents qui peuvent éviter d’adapter leurs pratiques parentales pour diverses raisons (éviter les conflits avec l’enfant, maintenir les principes d’équité dans la fratrie, etc). En retour, le maintien de pratiques parentales inadaptées peut avoir pour effet d’augmenter l’usage des écrans chez l’enfant. Plus ce cercle vicieux progresse, plus l’usage des écrans augmente et plus les pratiques parentales sont inadaptées à la situation.
Notre étude s’intéresse d’une part à la dynamique entre les pratiques parentales et les répercussions de l’usage des écrans sur le développement cognitif et d’autre part, aux changements qu’adoptent les parents dans leurs pratiques parentales lorsque l’usage des écrans augmente chez l’enfant. Pour ce faire, nous suivrons pendant près de deux ans l’usage des écrans que fait l’enfant, son développement cognitif et les pratiques parentales.
Les retombées permettront de comprendre les effets associés à l’usage des écrans sur le développement cognitif et sur la dynamique familiale et s’inscrit dans la stratégie québécoise sur l’utilisation des écrans chez les jeunes en abordant l’enjeu de l’encadrement et de la valorisation de l’implication parentale.

1. Résumé de la subvention

Programme Actions concertées 

Volet

Projet

Partenaire

MSSS

Durée du projet

3 ans

Montant total octroyé

245 995 $

Date initiale du dépôt du rapport de recherche

1er janvier 2027

2. Cochercheurs et cochercheuses

La liste des cochercheurs et cochercheuses est extraite de la demande de financement initiale.

Nom, prénom

Bigras, Nathalie

Institution

Université du Québec à Montréal [UQAM]

Département

Département de psychologie

Statut en recherche

Chercheur ou chercheuse universitaire

Nom, prénom

Gagné, Andréanne

Institution

Université Laval

Département
Statut en recherche

Chercheur ou chercheuse universitaire

Nom, prénom

Robert-Mazaye, Christelle

Institution

Université du Québec en Outaouais [UQO]

Département

Département des sciences de l’éducation

Statut en recherche

Chercheur ou chercheuse universitaire

Nom, prénom

Tremblay, Tania

Institution

Collège Montmorency

Département

Psychologie

Statut en recherche

Chercheur ou chercheuse de collège