Responsable : 
Massimiliano Paganelli

Établissement : 
Centre hospitalier universitaire Sainte Justine

Année de concours : 
2021-2022

Le traitement premier de l’insuffisance hépatique aiguë et chronique, comme de la plupart des maladies métaboliques du foie, est la transplantation hépatique. Malheureusement, seulement 400 greffes par an sont réalisées au Canada, alors que 5000 personnes décèdent chaque année de maladies du foie. Ma recherche vise à utiliser les cellules souches pour étudier les maladies hépatiques qui affectent les enfants du Québec, et développer des thérapies innovantes pour pouvoir les traiter. En utilisant des cellules souches (cellules souches pluripotentes induites ou iPSCs) obtenues de patients et de sujets sains, nous générons des cellules du foie (« hépatocytes ») et des petits foies en trois dimensions (« organoïdes »). Nous utilisons ces hépatocytes et organoïdes pour construire des modèles de maladies hépatiques afin de faire avancer les connaissances et tester de nouveaux médicaments. Au cours des prochains 4 ans, nous irons étudier, grâce à nos modèles au laboratoire, la tyrosinémie, une forme rare de fibrose hépatique génétique et l’hépatite B chronique. En plus, nous allons tester l’efficacité de ces hépatocytes et organoïdes dans le traitement de la tyrosinémie et de l’insuffisance hépatique aiguë. Nous allons ainsi corriger la mutation causant la maladie dans les iPSCs du patient par édition génomique. Nous allons ensuite générer des hépatocytes à partir de ces iPSCs désormais « saines », pour les réinjecter dans le patient (transplantation « autologue » de cellules) et guérir définitivement sa maladie sans nécessité de greffe, traitements à vie ou diètes contraignantes. Nous allons d’abord tester cette approche dans un modèle animal de tyrosinémie pour valider le concept, puis nous la transposerons à d’autres maladies métaboliques. En parallèle, nous allons développer un produit novateur basé sur nos organoïdes hépatiques (le tissue hépatique encapsulé, ou ELT) pour le traitement de l’insuffisance hépatique. Nous avons déjà démontré l’efficacité et sécurité de ce produit chez l’animal. Avec ce projet, nous irons terminer le développement de l’ELT dans le but de débuter une étude clinique chez des patients avec insuffisance hépatique aiguë. L’objectif ultime est de et traiter cette condition sévère en prévenant les complications sans besoin de transplantation de foie ou thérapies à vie.