Chercheuse : 
Guimond, Synthia

Établissement : 
Université du Québec en Outaouais (UQO)

Année de concours : 
2021-2022

La schizophrénie est un trouble de santé mentale sévère qui touche environ 1% de la population et qui apparaît généralement chez les jeunes. Les difficultés cognitives, comme les problèmes d’attention, de mémoire ou de compréhension des intentions et émotions d’autrui, sont présents chez presque toutes les personnes atteintes de schizophrénie. À cause de ces symptômes, ces individus ont souvent plus de difficultés à terminer leurs études ou à conserver leur emploi. De plus, ces troubles cognitifs affectent leur autonomie, l’actualisation de leurs projets de vie et leurs relations sociales. Malheureusement, il n’existe actuellement aucun médicament qui soit efficace pour traiter les troubles cognitifs de la schizophrénie et ces troubles ne sont pas évalués ni traités de façon systématique dans notre système de santé actuel.

Dans le but ultime de remédier à cette situation, mon programme de recherche vise à utiliser les nouvelles technologies afin de développer des outils novateurs pour mieux évaluer et traiter les troubles cognitifs associés à la schizophrénie.

Mon programme de recherche utilise une approche centrée sur le patient, multidisciplinaire et collaborative. Mon premier axe de recherche vise à développer et à valider une application pour les téléphones intelligents qui permettra d’évaluer les symptômes cognitifs de la schizophrénie plus facilement dans les milieux cliniques.  Mon deuxième axe de recherche porte sur le développement et l’évaluation d’un nouveau traitement cognitif pour la schizophrénie en réalité virtuelle. Finalement, mon dernier axe de recherche vise à évaluer l’impact d’une intervention cognitive sur tablettes électroniques chez les jeunes ayant un risque génétique élevé de développer la schizophrénie.

Les troubles cognitifs associés à la schizophrénie sont un problème majeur puisqu’ils sont directement reliés aux coûts économiques et sociaux de la maladie. Il est donc urgent d’améliorer l’évaluation et le traitement des troubles cognitifs en schizophrénie, ainsi que d’explorer des pistes d’interventions précoces chez les jeunes qui y sont génétiquement prédisposés. Ainsi, les résultats de mes études auront un impact réel non seulement sur la qualité de vie de ces personnes, mais aussi sur le système de santé au Québec, ainsi qu’ailleurs au Canada.