Responsable : 
Marco Alberio

Établissement : 
Université du Québec à Rimouski (UQAR)

Année de concours : 
2019-2020

Recherche intersectorielle – Programme Audace

Concours 2019-2020

Composition de l’équipe:

Marco Alberio (Université du Québec à Rimouski), responsable

Emmanuelle Bédard (Université du Québec à Rimouski), co-chercheuse

Marc Boily (Université du Québec à Rimouski), co-chercheur

Julie-Anne Boudreau (Institut national de la recherche scientifique), co-chercheuse

Dany Rondeau (Université du Québec à Rimouski), co-chercheuse

Hélène Sylvain (Université du Québec à Rimouski), co-chercheuse

Domaine : Développement et fonctionnement des personnes et des communautés, et vie sociale

Secteurs de la recherche : Sciences humaines et sociales; Sciences de la santé

Table des matières

  1. Résumé du projet

1. Résumé du projet

Les personnes en situation de limitations fonctionnelles (PSLF) représentent environ 15,6 % de la population mondiale, des adultes âgés de 18 ans et plus, soit autour de 650 millions d’individus sur les 4,2 milliards d’adultes que représente cette population (ONU, 2016). Au Canada, 14 % des individus âgés de 15 ans et plus (3,8 millions de personnes) déclarent avoir une incapacité limitant leurs activités quotidiennes, le quart se disant affecté par une incapacité trèsgrave. Au Québec, 10,7 % des PSLF déclarent une incapacité modérée ou grave. Le besoin d’assistance des PSLF varie selon la nature et la gravité de leurs limitations, mais aussi selon les époques et la perception de leur société d’appartenance. Ainsi, après une époque où l’institutionnalisation de ces individus était le seul recours, plusieurs pays sont passés à la reconnaissance des droits civils de ces personnes, dont celui de contribuer au développement de la collectivité.

Dans certains pays européens, le débat concernant la vie sexuelle des PSLF a permis un passage du simple besoin au droit. En Suisse, par exemple, dès les années 1990 a émergé un mouvement pour reconnaître et soutenir la sexualité des PSLF au point que diverses associations préconisent désormais la création d’un service d’assistance sexuelle pour ces personnes. Au Québec, le débat sur le droit à la sexualité des PSLF s’est développé plus lentement. Même si des associations de défense des droits contribuent depuis quelques années à faire émerger la question, les services de santé ignorent encore les besoins des PSLF en matière de sexualité, bien que des tensions se manifestent assez souvent à ce propos.

Le projet s’intéresse à l’assistance sexuelle (ou accompagnement sexuel) comme pratique et service émergeant pour les personnes en situation de limitations fonctionnelles graves (PSLFG) de type physique. Notre objectif général est de comprendre les conditions (sociales, politiques, professionnelles, individuelles) d’émergence et d’application de l’accompagnement sexuel, ainsi que son acceptabilité pour la société en général, en particulier pour les parties prenantes concernées (PSLFG et leurs proches, associations qui les représentent, professionnel.es de la santé et assistant.es sexuel.les). Il propose une étude exploratoire comparative dans deux contextes : a) la Suisse où cette pratique est reconnue par l’État et disponible dans tous les cantons, b) le Québec où le débat est récent, mais où il semble prendre de l’ampleur, bien que les pratiques restent encore à un niveau plus informel.

Appel de propositions