Responsable : 
Ramirez Garcia, Maria Pilar

Établissement : 
Université de Montréal

Année de concours : 
2022-2023

RÉSUMÉ

La transformation du contexte académique et social des étudiants en enseignement supérieur à cause des mesures mises en place pour éviter la propagation de la COVID-19 a accentué leurs problèmes de bien-être psychologique et de solitude, déjà présents avant la pandémie. Les étudiants en sciences infirmières semblent particulièrement affectés par cette situation, car ils sont confrontés également aux impacts de la pandémie en milieu clinique ainsi qu’au risque accru d’infection. Cela incite les institutions à se mobiliser pour mieux soutenir ces étudiants et éviter des impacts négatifs sur leur cheminement académique et professionnel. Des revues systématiques ont montré l’efficacité des interventions offertes par les pairs sur le bien-être psychologique auprès de différentes populations. Toutefois, peu d’interventions offertes par les pairs ont été évaluées en contexte collégial ou universitaire. En ce contexte, les interventions ayant démontré des effets sur le bien-être psychologique comprennent la thérapie cognitive comportementale et des interventions de méditation de pleine conscience ou de relaxation.

Ces interventions sont toutefois peu accessibles et rarement offertes par les pairs. Dans cette optique, une intervention de soutien et d’apprentissage d’une technique de relaxation – le training autogène – par les pairs, (so RELAX) pourrait répondre davantage aux besoins des étudiants de discuter des aspects de leur bien-être psychologique avec des collègues et diminuer leur solitude, tout en développant des stratégies d’adaptation afin d’améliorer leur santé mentale et leur bien-être. Le but de cette étude pilote est d’évaluer la faisabilité, l’acceptabilité et les résultats préliminaires de cette intervention sur le bien-être, la santé mentale, le soutien social et le cheminement académique et professionnel des étudiants en sciences infirmières. L’évaluation de cette intervention sera réalisée à l’aide d’une méthode mixte avec devis avant-après, à groupe unique, et devis qualitatif descriptif.

L’intervention a deux phases : 1) Formation des pairs, et; 2) Formation et soutien des étudiants. Environ 24 pairs seront formés, en groupes de 3 à 4 étudiants, par une équipe composée de deux professeures-chercheuses et un étudiant au doctorat en sciences infirmières. Chaque pair offrira par la suite la formation à un groupe de 3 à 4 étudiants du même cycle d’études, pour un total d’environ 80 étudiants. Les pairs seront soutenus en tout temps par l’équipe de professeures-chercheuses et l’étudiant au doctorat. Autant la formation des pairs que celle des étudiants seront offertes à distance à l’aide d’une plateforme de vidéoconférence. Ce projet permettra d’implanter et d’évaluer une intervention qui a le potentiel d’améliorer le bien-être des étudiants en sciences infirmières et de faciliter leur cheminement académique et leur diplomation.

Sur le plan financier, il contribuera également à la diminution des coûts associés aux absences et à la diminution de la performance en contexte professionnel. L’implication des associations étudiantes dans la conception de l’intervention permet d’assurer qu’elle sera sensible à leurs besoins de soutien et facilitera son implantation. Des activités de mobilisation des connaissances faciliteront l’implantation et l’évaluation de cette intervention dans d’autres facultés et CÉGEPS offrant des programmes en sciences infirmières au Québec.