La maltraitance psychologique envers les personnes aînées en contexte de diversité : Revue de la portée sur ses caractéristiques, la façon dont elle est vécue et les outils et pratiques de repérage et d'intervention les plus prometteurs pour la contrer

Résumé du projet

La maltraitance psychologique, définie au Québec comme des « attitudes, paroles, gestes ou défaut d’actions appropriées qui constituent une atteinte au bien-être ou à l’intégrité psychologique » (MSSS, 2022, p. 9), est le type de maltraitance qui est plus fréquent, et aussi souvent, le moins visible. La maltraitance psychologique se manifeste fréquemment avec d’autres types de maltraitance et peut être amplifiée lorsqu’elle survient en concordance avec d’autres formes de discrimination (par ex. racisme, capacitisme, hétérosexisme, cisgenrisme). Si des études tendent à démontrer l’influence des dimensions identitaires et sociales comme le sexe, le genre, le groupe d’appartenance ethnique, le statut socio-économique, l’orientation sexuelle, la présence de maladie ou d’incapacité, entre autres, sur la façon dont est vécue la maltraitance, aucune synthèse ne porte spécifiquement sur les caractéristiques de la maltraitance psychologique ni sur les outils qui lui sont propres. À partir d’une étude de la portée (scoping review), ce projet vise à établir l’état des connaissances sur les caractéristiques de la maltraitance psychologique envers les personnes aînées qui la vivent et les personnes qui la font subir et la façon dont elle est vécue en tenant compte de la diversité de la population dans le but de mieux cerner les outils et les pratiques de repérage et d’intervention les plus prometteurs pour la contrer. Une analyse différenciée par le sexe et le genre (ADS+) dans une perspective intersectionnelle sera adoptée afin de tenir compte des situations, des expériences et des perceptions où se combinent et se recoupent plusieurs formes de discrimination ou d’oppression basées sur des dimensions identitaires et sociales (le genre, le sexe, l’âge, l’orientation sexuelle, le groupe d’appartenance ethnique, le statut socio-économique et la présence de maladie ou d’incapacité). Les principaux résultats escomptés bénéficieront aux décideurs et aux intervenants dans l’élaboration de politiques ou de plans d’action et la mise en place d’interventions arrimées aux besoins spécifiques des personnes aînées qui vivent de la maltraitance psychologique et de celles qui la font subir. Ce projet soutiendra le développement de solutions adaptées à la diversité des personnes aînées et favorisera la collaboration entre plusieurs acteurs engagés dans la lutte contre la maltraitance tout en ouvrant la compréhension de la maltraitance psychologique envers les personnes aînées.