Chercheuse : 
Gibbs, Jenna

Établissement : 
Université McGill

Année de concours : 
2021-2022

Les adultes canadiens vivent plus longtemps avec 15% de la population âgée de plus de 65 ans et le nombre devrait doubler d’ici 2050. La prévalence de l’ostéoporose, de la faible masse musculaire et de l’obésité augmente considérablement, avec les estimations les plus élevées chez les personnes âgées. La perte musculaire et osseuse liée à l’âge et une augmentation de la masse grasse sont associée à un risque accru de chutes et de fractures et à des coûts de soins de santé importants. Lorsque nous pensons aux fractures ostéoporotiques, l’image d’une personne âgée fragile et inactive avec une mauvaise posture, des muscles faibles et une vitesse de marche lente vient souvent à l’esprit. Cependant, le risque d’ostéoporose commence à s’accumuler à l’âge adulte et des fractures peuvent survenir à des âges plus jeunes avec une inactivité physique, une nutrition inadéquate ou des conditions comorbides spécifiques (obésité sévère, diabète). Étant donné que l’os est très sensible aux forces musculaires et d’impact, la fonction musculaire et l’activité physique peuvent représenter des cibles d’intervention pour améliorer la résistance osseuse et réduire le risque de fracture. Les données suggèrent qu’il faut de meilleures stratégies de traitement pour les personnes à haut risque de fracture, en particulier en présence d’obésité sévère, de mauvaise santé métabolique et de difficultés de mobilité. Cependant, il y a peu de recherches d’essais cliniques pour guider des interventions d’exercice et de nutrition sûres et efficaces dans ces populations à haut risque.

L’objectif global de mon programme de recherche est d’optimiser la santé musculo-squelettique et de réduire le fardeau des chutes et des fractures dans la population vieillissante du Canada. Plus précisément, mon programme de recherche examine l’influence de la fonction musculaire, de la composition corporelle et des comportements liés à la santé (par exemple, l’activité physique, la nutrition) en tant que déterminants mécanistes et cibles thérapeutiques de la résistance osseuse dans des populations saines et cliniques. Mon laboratoire combine l’expertise en science fondamentale et clinique de l’exercice avec une approche intégrée de la physiologie osseuse, qui comprend les mesures de référence de toutes les facettes de la santé osseuse et de la composition corporelle, y compris la technologie d’imagerie avancée et les biomarqueurs du métabolisme osseux, ainsi que des indicateurs cliniques, des performances physiques, de la santé métabolique et des risques de chute et de fracture. À court terme, nous utiliserons des approches mécanistes et épidémiologiques de base pour mener des études observationnelles afin d’améliorer notre compréhension des facteurs physiologiques et comportementaux qui déterminent la santé des os et le risque de fracture. À long terme, nous dirigerons des études interventionnelles cliniques pour étudier les effets des programmes d’exercice et de nutrition sur la santé et la forme musculo-squelettique chez les personnes âgées et les personnes à haut risque de fracture (obésité sévère, diabète) pour éclairer les stratégies de gestion de l’ostéoporose en les soins de santé et la communauté.