Responsable : 
Isabelle Marchand

Établissement : 
Université du Québec en Outaouais (UQO)

Année de concours : 
2020-2021

Table des matières

  1. Résumé du projet

1. Résumé du projet

Selon l’Institut de la statistique du Québec (2019), en 2031, les personnes âgées de 65 et plus représenteront 25 % de la population. Dans un contexte international, national et régional où le vieillissement des populations inquiète les dirigeants, le cadre référentiel du vieillissement actif s’est érigé comme une réponse sociale, politique et économique pour répondre aux enjeux que représente le vieillissement au XXIe siècle. Ce cadre référentiel oriente la dernière politique Vivre et vieillir ensemble, Chez soi, dans sa communauté, au Québec (2012). La participation sociale des personnes âgées, considérée comme un déterminant de la santé, constitue une dimension cruciale de la politique et de son plan d’action (2018-2023). D’aucuns invoquent l’instrumentalisation de la participation sociale par l’État, ainsi que le caractère politico-normatif et prescriptif du vieillissement actif. De fait, tant les possibilités de vieillir « activement » ainsi que celles de la participation sociale restent traversées par les inégalités sociales. À cet égard, certaines formes de participation sociale, dites formelles, sont davantage valorisées et visibles dans la sphère publique, comme que le bénévolat accomplit au sein d’associations, l’engagement des personnes ainées dans les dispositifs publics visant la participation citoyenne, ou encore l’implication militante au sein de mouvements sociaux. Peu d’études se sont penchées sur les pratiques de participation dites « informelles » des personnes âgées, soient celles qui existent en dehors des organisations ou associations, en étudiant leurs effets sur l’amélioration des conditions de vie des communautés locales. Ces pratiques, telles que l’entraide, l’aide à autrui ou à une communauté, s’opèrent le plus souvent hors du domaine public, s’opèrent le plus souvent hors du domaine public. Elles restent invisibles parce qu’elles ne sont pas évaluées comme étant « productives » ou « actives ». L’objectif général de la proposition vise à étudier les pratiques de participation informelle déployées par des femmes et des hommes âgés de 60 ans et plus, habitant dans deux communautés présentant des indices de (dé)favorisation sociale et matérielle contrastés. Trois objectifs spécifiques circonscrivent cette étude : 1) Répertorier les pratiques de participation informelle déployées par les personnes âgées dans les communautés choisies, c’est-à-dire celles qui existent en dehors des structures associatives ou organisationnelles, et en étudier leur portée dans le milieu de vie ; 2) Mettre en lumière la valeur et le sens associés à ces pratiques à travers lesquelles les personnes âgées donnent du temps pour une personne, un groupe ou une communauté ; 3) Analyser de quelle façon ces pratiques informelles d’individus âgés peuvent contribuer à l’amélioration des conditions de vie d’une communauté locale et à son développement. Documenter et analyser l’ensemble des pratiques participatives est important à saisir, non seulement pour de s enjeux d’appartenance et d’inclusion sociale dans l’avancée en âge, mais aussi pour des enjeux de reconnaissance et de visibilité de l’apport des personnes âgées au développement de nos communautés. Les retombées de ce projet pourront alimenter les instances régionales et gouvernementales dans le déploiement de mesures visant à soutenir les initiatives citoyennes de personnes âgées.