Responsable : 
Giada Sebastiani

Établissement : 
Université McGill

Année de concours : 
2021-2022

Le foie gras est la maladie du foie la plus fréquente dans le monde, affectant 25% des Canadiens. J’ai récemment démontré qu’au Canada, la prévalence de la stéatose hépatique augmentera de 20% jusqu’en 2030, pour atteindre 9,305,000 cas. Cependant, la stéatose hépatique ne donne pas de symptômes et, dans la plupart des cas, elle est diagnostiquée lorsqu’une cirrhose hépatique avancée ou un cancer du foie se manifeste. Pour cette raison, le foie gras est considéré comme un tueur silencieux. Un diagnostic précoce est essentiel pour éviter la cirrhose et le cancer du foie. Le foie gras est méconnu parce que, jusqu’à récemment, l’une des seules façons de le diagnostiquer était la biopsie hépatique, qui peut provoquer des douleurs et des complications. Mon équipe a promu une nouvelle méthode non-invasive, le Fibroscan, qui permet de diagnostiquer le foie gras avec précision et en toute sécurité sans avoir recours à la biopsie du foie. Mon programme de recherche vise à dépister le foie gras avec le Fibroscan dans des populations qui sont à risque élevé de maladie du foie, y compris les personnes vivant avec le VIH et les personnes atteintes par le diabète. Les maladies hépatiques sont devenues une grande cause de mortalité chez les personnes vivant avec le VIH car elles vieillissent. Mes résultats indiquent que le foie gras est particulièrement fréquent chez les Canadiens vivant avec le VIH, touchant jusqu’à 48% d’entre eux. Cependant, on ignore comment le foie gras évolue en cirrhose du foie et quel est le rôle du VIH ou des médicaments antirétroviraux. Les personnes atteintes de diabète courent également un risqué trés élevé de stéatose hépatique et de mortalité par le fois gras. Jusqu’à 70% des personnes atteintes de diabète peuvent avoir une stéatose hépatique et elles ont un risque beaucoup plus élevé de cirrhose de toute autre population. Dans ma recherche, je vais utiliser le Fibroscan pour dépister le foie gras chez ces personnes vivant avec le VIH et celles atteintes de diabète. Je créerai également un nouveau modèle de soins pour améliorer le parcours du patient après le diagnostic de cirrhose liée au foie gras. Mon programme de recherche implique des collaborations entre spécialistes en hépatologie, de l’infection par le VIH, en endocrinologie et en épidémiologie. Mon but ultime est d’améliorer le diagnostic précoce, de minimiser le nombre de biopsies du foie, de réduire les coûts des soins de santé et d’améliorer la qualité de vie des Canadiens vivant avec foie gras.