Responsable : 
Clayton Peterson

Établissement : 
Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR)

Année de concours : 
2022-2023

Clayton Peterson (Université du Québec à Trois-Rivières [UQTR]), responsable

Leon Van der Torre (Université du Luxembourg), chercheur principal international

Adel Badri (Université du Québec à Trois-Rivières [UQTR]), cochercheur

Marc-André Gaudreau (Université du Québec à Trois-Rivières [UQTR]), cochercheur

Sousso Kelouwani (Université du Québec à Trois-Rivières [UQTR]), cochercheur

Secteurs de la recherche : Sciences humaines et sociales; Sciences naturelles et génie

Table des matières

  1. RÉSUMÉ DU PROJET

1. RÉSUMÉ DU PROJET

Les développements technologiques se font très rapidement et nous placent devant des enjeux éthiques et sociaux importants. L’avènement des véhicules autonomes, par exemple, nous a fait réaliser que les technologies n’étaient pas neutres d’un point de vue éthique, et que nous devions nous concerter afin de déterminer ce que nous devrions faire. Les malheureux incidents qui ont eu lieu impliquant des véhicules autonomes, lorsque l’on pense à Uber ou à Tesla, nous ont notamment forcés à réfléchir à ce que signifie la notion de responsabilité dans une situation où l’on ne peut identifier de responsable direct.

Outre les enjeux liés à la responsabilité, on doit bien sûr réfléchir aux enjeux qui touchent à l’accessibilité et aux injustices sociales. Ceci dit, la réflexion éthique quant aux technologies autonomes ne se limite pas aux enjeux sociopolitiques et requiert un changement de paradigme : en plus de réfléchir aux principes directeurs et aux valeurs qui devraient guider le développement et l’usage des technologies, comme le respect de la vie privée ou encore l’intégrité de la vie humaine, nous devons aussi nous questionner sur les façons d’intégrer ces valeurs aux technologies elles-mêmes.

En un sens, il s’agit de faire le passage d’une approche éthique normative à une approche appliquée, axée sur la pratique et l’intégration. Pour y parvenir, il ne suffit cependant pas à ce que les sciences humaines et sociales dictent les principes et les valeurs qui devraient guider et encadrer l’usage et le développement des technologies. Au contraire, les sciences humaines et sociales doivent apprendre à connaître les limites physiques et techniques de ces technologies afin de pouvoir éventuellement poser un jugement éthique adéquat sur les situations qui se présentent. Dans le cas des technologies autonomes, comme les voitures autonomes, cela implique en connaître davantage sur les capacités des véhicules (p. ex., fonctionnement des capteurs, algorithmes, facteurs pouvant nuire au fonctionnement, etc.) afin de pouvoir porter un jugement éclairé sur les façons d’intégrer des valeurs reconnues au sein même de ces technologies.

Le présent projet de recherche a pour objectif d’étudier les risques, les limites et les problèmes associés aux véhicules autonomes à partir d’une perspective intersectorielle. Cette approche, qui repose sur l’idée que les sciences humaines et sociales ont tout autant à gagner que les sciences naturelles et le génie d’un dialogue réciproque, vise autant à intégrer l’éthique appliquée aux développements technologiques qu’à apprendre des développements technologiques afin de pouvoir poser un regard adéquat sur un sujet en pleine effervescence.

En insistant sur une formation intersectorielle, l’objectif est d’initier les étudiant.e.s des sciences humaines et sociales aux contraintes physiques et techniques des technologies autonomes, tout en familiarisant les étudiant.e.s en génie et en informatique aux enjeux éthiques liés à leur discipline. Sur le plan de la recherche, l’objectif est de relever les éléments pratiques importants qui doivent être pris en compte dans l’évaluation éthique des technologies autonomes, et de tisser des liens avec l’industrie en vue d’améliorer notre compréhension des enjeux éthiques qui se manifestent.

Appel à proposition