Les résultats de notre enquête menée avec des enfants d’âge préscolaire et scolaire suggèrent que le contrôle cognitif, une capacité qui permet aux enfants d’autoréguler leurs pensées, émotions et comportements, est plus important pour expliquer les inégalités scolaires liées au statut socioéconomique que d’autres capacités cognitives, comme le quotient intellectuel.

Nous avons aussi trouvé qu’au delà de démontrer des déficits spécifiques au niveau de leur préparation scolaire, les enfants appartenant à une minorité ethnique visible ainsi que les enfants ayant des signes de désavantages apparent, en terme de leur apparence et habillement, étaient également à risque de démontrer des problèmes d’ajustement scolaire. En particulier, ces enfants ont rapporté plus de conflit avec les enseignants et étaient perçu par les enseignants comme moins engagés dans la classe et moins compétents académiquement.

Le contrôle cognitif serait important pour expliquer les inégalités scolaires.

Ces résultats obtenus avec des grands échantillons Américains et Canadiens suggèrent que le désavantage socioéconomique pourrait influencer plusieurs sphères de l’expérience scolaire des enfants. En premier lieu, grandir dans une famille désavantagée peut compromettre le développement optimal du contrôle cognitif. Le contrôle cognitif est ensuite essentiel pour aider les enfants à inhiber des comportements impulsifs et rester au fils du temps dans la classe. En deuxième lieu, les enfants visiblement désavantagés et appartenant à des minorités ethniques visibles ont rapporté des relations moins chaleureuse avec les enseignants, même une fois qu’on ait ajusté statistiquement pour la compétence académique, les problèmes de comportement et les caractéristiques familiales de ces enfants. Ceci suggère que les stéréotypes négatifs pourraient contribuer de manière additionnelle à l’aliénation scolaire de certains groupes sociaux stigmatisés.

Nos résultats suggèrent qu’une approche d’intervention holistique qui cible les capacités cognitives, les relations avec les enseignants et la sensibilisation envers les dangers potentiels des stéréotypes négatifs dans la classe ont le potentiel d’avoir plus de bienfaits pour assurer la réussite scolaire d’enfant généralement considéré à risque d’échec scolaire.

Chercheure principale

Caroline Fitzpatrick, Université Concordia

Résumé

Rapport de recherche

Appel de propositions

Dépôt du rapport de recherche : mars 2014