Pour répondre à cette question importante, nous avons suivi des élèves issus d’un milieu PO au primaire durant leur transition au secondaire, soit dans un milieu PO ou dans une école PEP.

C’est surtout le fait d’être scolarisé dans un groupe de pairs performants qui favorise la qualité du cheminement scolaire. 

Dans l’ensemble, en dépit de la croyance populaire véhiculant que les milieux PEP procurent un environnement plus stimulant aux élèves et qu’ils seraient donc potentiellement favorables à leur réussite scolaire, nos résultats ne permettent pas de soutenir la valeur ajoutée de l’un ou l’autre des types de milieu et ce, bien que les élèves au PO rapportent plus de problèmes de comportements extériorisés que ceux au PEP. Nous avons constaté que c’est surtout le fait d’être scolarisé dans un groupe de pairs performants qui favorise la qualité du cheminement scolaire de l’élève au secondaire.

Ces données suggèrent un effet de contagion scolaire – positif ou négatif – qui influencerait la motivation et la réussite des élèves dans les matières de base. Ainsi, en dépit d’un rendement antérieur similaire, les élèves entourés de pairs performants, peu importe leur genre et le type de groupe (PO vs PEP), seraient nivelés par le haut, alors que ceux scolarisés dans des groupes plus faibles seraient tirés vers le bas.

De plus, les filles demeurent plus engagées et réussissent mieux que les garçons en français, alors que les garçons sont plus motivés en mathématiques, en dépit d’un rendement scolaire similaire à celui des filles. Pour réduire les inégalités de genre à l’école, mieux soutenir les garçons en français et les filles en mathématiques serait donc souhaitable.

Enfin, nous observons que la transition primaire-secondaire est difficile pour les élèves du PO et du PEP, révélant que davantage de moyens devraient être mis en œuvre pour soutenir les jeunes durant cette période.

Chercheure principale

Isabelle Plante, Université du Québec à Montréal

Résumé

Rapport de recherche

Appel de propositions

Dépôt du rapport de recherche : mai 2019