La politique ministérielle qui promeut la participation sociale des personnes handicapées invite les centres de réadaptation en déficience intellectuelle et en troubles envahissants du développement à transformer leur offre de services en agissant davantage en soutien aux différents milieux de vie des personnes et à d’autres acteurs (familles, milieux de garde et scolaires, organismes communautaires, municipalités, etc.).

Or, un peu partout au Québec, il existe diverses initiatives qui font appel à de nouvelles pratiques impliquant plusieurs acteurs, mais dont nous savons peu de choses, notamment les motivations et les modalités de collaboration qu’ont les acteurs en présence ainsi que leurs effets.

Les initiatives documentées dans le cadre de l’étude mettent en évidence de nouveaux besoins des personnes et des familles.

La présente recherche visait à documenter les pratiques émergentes en matière d’insertion en emploi et en habitation au Québec. Elle avait également pour objectifs d’approfondir ce qui constitue une amélioration de la participation sociale des personnes handicapées et d’observer comment les acteurs impliqués dans les initiatives documentées s’arriment aux programmes et aux politiques d’emploi-habitation-revenu.

Les initiatives documentées dans le cadre de l’étude mettent en évidence de nouveaux besoins des personnes et des familles, reflétant ainsi les nouvelles représentations que l’on se fait des personnes ayant une déficience intellectuelle et les nouvelles aspirations de celles-ci. Les résultats montrent également qu’il y a un essor des nouveaux acteurs dans l’offre de services, les centres de santé et de services sociaux par exemple, et que les organismes communautaires sont particulièrement présents. Désormais, les secteurs de l’emploi et de l’habitation sont appelés à soutenir ensemble la participation sociale des personnes, ce qui passe souvent par l’accès à différents programmes, entre autres ceux dédiés au soutien du revenu.

En somme, l’émergence de nouveaux besoins chez les personnes vivant avec une déficience intellectuelle suppose l’essor de nouveaux acteurs pour assurer une réponse à ces besoins, et des actions dorénavant de plus en plus intersectorielles. Cette nouvelle donne soulève des enjeux et des défis importants au plan du partage des responsabilités entre les différents acteurs, mais aussi sur le plan des interfaces entre ces acteurs et de l’harmonisation des politiques des ministères concernés.

Chercheure principale

Lucie Dumais, Université du Québec à Montréal

Résumé

Rapport de recherche

Annexes

Appel de propositions

Dépôt du rapport de recherche : février 2010