Malgré le fait que selon les statistiques, le taux de violence conjugale autodéclarée chez les femmes autochtones est trois fois plus élevé que chez les autres femmes, il demeure toujours un sujet tabou.

Néanmoins, certaines osent briser le silence et sollicitent l’aide de différentes ressources pour s’en sortir. Dans le cadre d’une étude, des chercheures universitaires de différentes disciplines ont voulu rendre compte des points de vue de citoyens et d’intervenants quant à l’utilisation et la satisfaction des ressources qui s’adressent aux autochtones en matière de violence conjugale.

Les femmes autochtones ne doivent plus occuper une place marginale au sein des politiques ministérielles.

Les résultats de l’étude révèlent que les ressources non autochtones, malgré les efforts d’adaptation aux réalités amérindiennes, ne parviennent toujours pas à répondre aux besoins. En ce qui concerne l’utilisation et la satisfaction des ressources autochtones, les principales barrières sont le manque de confidentialité et d’anonymat, les enjeux entourant la sécurité et la protection, l’absence de services offerts en langues aborigènes, le financement du transport ainsi que le manque d’interventions approfondies et adaptées aux valeurs culturelles amérindiennes en matière de violence conjugale.

À la lumière de l’ensemble de ces constats, les chercheures considèrent que les femmes autochtones ne doivent plus occuper une place marginale au sein des politiques ministérielles et c’est pourquoi ils recommandent la création d’un plan d’action gouvernemental en matière de violence conjugale spécialement destiné aux autochtones.

Chercheure principale

Lyse Montminy, Université de Montréal

Résumé

Rapport de recherche

Annexes

Appel de propositions

Dépôt du rapport de recherche : octobre 2012