Des innovations technologiques, comme les imprimantes 3D, offrent de nouvelles possibilités en matière de conception et de fabrication. Samuel Bernier-Lavigne, chercheur à l’École d’architecture de l’Université Laval, s’affaire à intégrer ces potentialités dans le processus architectural.

Dans le cadre d’un récent projet de recherche, il a développé une série de quatre prototypes architecturaux pour favoriser l’émergence de nouveaux procédés qui lient entre elles la conception, la simulation et la fabrication numériques. Les quatre prototypes ont été conçus en utilisant des algorithmes qui permettent de trouver la répartition de matière optimale dans un volume donné, soumis à des contraintes physiques. Les « objets champs » qui en résultent sont de petits monolithes finement taillés qui identifient et quantifient les champs de forces agissant sur eux (force du vent, intempéries, charge, gravité, etc.). Ces informations sur la structure sont ensuite traduites en différents systèmes algorithmiques à haute résolution, afin d’explorer les possibilités architecturales liées aux limites de l’impression 3D.

L’intérêt du processus de conception développé par Samuel Bernier-Lavigne réside dans la possibilité de l’adapter à des projets d’envergure et de nature diverses. Le chercheur a d’ailleurs intégré les connaissances générées par cet exercice théorique à certains projets concrets, comme une proposition de passerelle piétonne au-dessus de la rivière Saint-Charles, à Québec, ou encore un équipement de protection des berges du Saint-Laurent. Grâce à ce processus, chaque projet est une solution optimale pour son contexte et ses besoins spécifiques.

L’intégration des outils numériques dans la conception, la simulation ainsi que la fabrication et l’instauration d’un procédé continu entre ces trois étapes contribue à repousser les limites de l’architecture.