Année de concours : 
2020-2021

Date limite (pré-demande) : 
8 janvier 2020 à 16h00 (EST)

Date limite (demande) : 
7 octobre 2020 à 16h00 (EST)

Annonce des résultats : 
Semaine du 30 novembre 2020

Montant : 
Maximum 250 000 $ + FIR

Durée du financement : 
Maximum 3 ans

Image indicative

Partenariat

Ministère de la Famille

APPEL DE PROPOSITIONS

Il vous sera possible de décrire dans votre demande de financement les impacts que les circonstances liées à la pandémie de COVID-19 ont pu avoir sur vos activités de recherche ou de formation au cours des derniers mois, afin que ces informations puissent être prises en compte dans l’évaluation de votre demande. Veuillez consulter le document « Prise en compte des impacts de la pandémie de COVID-19 dans l’évaluation des demandes de financement » pour plus d’informations.

Proposé par  :

Le ministère de la Famille

et le Fonds de recherche du Québec – Société et culture (FRQSC)

Le formulaire de lettre d’intention est maintenant disponible dans FRQnet.

OBJECTIFS

La communauté scientifique est invitée à répondre à cet appel de propositions qui vise à :

  • mieux comprendre les besoins des familles inuites vivant au Nunavik en matière de soutien familial ;
  • décrire les approches et les pratiques de soutien communautaire familial dans ce milieu ;
  • rendre compte de la spécificité de l’action communautaire au Nunavik ;
  • dégager, parmi les approches et les pratiques de soutien communautaire familial observées dans ce milieu, les dimensions susceptibles d’inspirer ou d’alimenter les pratiques et approches des organismes communautaires Famille (OCF) du Québec.

Les résultats de cette étude devraient permettre de : 

  • mettre en valeur les approches et les pratiques de soutien communautaire familial jugées prometteuses en contexte socioculturel inuit ;
  • dégager des dimensions permettant le dialogue et le partage d’expertise entre le milieu communautaire du Nunavik et les OCF du Québec.

Dans le cadre du présent concours, les principales notions sont définies ainsi :

La notion de famille chez les Inuits

La notion de famille, dans le cadre de ce projet, doit refléter la conception de la famille chez les Inuits. La population inuite du Nunavik étant beaucoup plus jeune que dans l’ensemble du Québec, l’âge de la maternité, de la paternité et de la grand-parentalité sont également beaucoup plus bas : on devient parent et grand-parent beaucoup plus tôt dans la vie comparativement au reste de la population québécoise. Autre trait distinctif, l’adoption coutumière est particulièrement présente chez les Inuits. L’implication auprès des enfants de plusieurs membres de la famille — ainsi que d’autres personnes de la communauté — est un aspect important de l’expérience parentale dont il faut tenir compte.

Le soutien familial et l’approche d’enrichissement de l’expérience parentale

Le soutien familial, dans un contexte d’action communautaire, réfère aux activités de prévention et de promotion, d’aide et de soutien continu à la famille, et ce, en couvrant l’ensemble des étapes de la vie.

L’approche d’« enrichissement de l’expérience parentale » a été adoptée par les OCF en 1998 afin de traduire leur philosophie d’intervention auprès des familles.

« L’expérience parentale, c’est l’ensemble des éléments que les parents engagent d’eux-mêmes dans la relation avec leurs enfants et avec les autres personnes qui s’en occupent. C’est la façon dont ils racontent ces expériences à eux-mêmes et aux autres, ainsi que les liens qu’ils font entre elles.

En prenant le temps de poser leur propre regard sur les événements de leur vie et les transformations liées à l’expérience d’être mère ou père, les parents ont la possibilité de conscientiser ce qu’ils vivent, ressentent et pensent. Ils enrichissent ainsi leur expérience parentale. »1

Le processus d’empowerment des familles est au cœur de cette approche : « Il permet aux parents d’acquérir un meilleur pouvoir sur eux-mêmes et leur environnement, en misant sur la promotion de leurs forces individuelles et collectives. […] Il vise à ce que les parents se sentent plus efficaces et plus en contrôle face aux différentes situations qu’ils rencontrent dans leur vie. »2

L’action communautaire

Selon la Politique gouvernementale de reconnaissance et de soutien de l’action communautaire3, l’action communautaire est une action collective fondée sur des valeurs de solidarité, de démocratie, d’équité et d’autonomie. Elle s’inscrit essentiellement dans une finalité de développement social et s’incarne dans des organismes qui visent l’amélioration du tissu social et des conditions de vie ainsi que le développement des potentiels individuels et collectifs. Ces organismes apportent une réponse à des besoins exprimés par des citoyennes ou des citoyens qui vivent une situation problématique semblable ou qui partagent un objectif de mieux-être commun. L’action communautaire témoigne d’une capacité d’innovation par les diverses formes d’intervention qu’elle emprunte et se caractérise par un mode organisationnel qui favorise une vie associative axée sur la participation citoyenne et la délibération.

La notion d’organisme communautaire Famille (OCF)

Un OCF est un organisme communautaire autonome4, dont la mission consiste à offrir, au sein de la communauté dans laquelle il est impliqué, des activités de prévention et de promotion, des services d’aide et de soutien continu à tous les parents, et ce, en couvrant l’ensemble des étapes de vie, de la grossesse à l’âge adulte des enfants5.



[2] Ibid., p. 10.

[3] « L’action communautaire : une contribution essentielle à l’exercice de la citoyenneté et au développement social du Québec ».

[4] C’est-à-dire « libre de déterminer sa mission, ses approches, ses pratiques et ses orientations », un des quatre critères pour être qualifié d’organisme d’action communautaire selon la Politique gouvernementale de reconnaissance et de soutien de l’action communautaire. Les trois autres critères sont : être un organisme à but non lucratif, enraciné dans sa communauté et entretenant une vie associative et démocratique.