Responsable : 
Katrine Roussel

Établissement : 
Université Laval

Année de concours : 
2021-2022

Image indicative

Partenariat

Ministère de l'Éducation | Ministère de l'Enseignement supérieur

Action concertée : Programme de recherche en littératie

Volet : Bourse postdoctorale

Partenaire : Ministère de l’Éducation (MEQ)

1. Résumé du projet

«Articuler grammaire et lecture au secondaire : une recherche développement portant sur la compréhension de textes syntaxiquement complexes», ce projet de recherche postdoctoral a pour objectif général de développer trois séquences didactiques pour la classe de français du 1er cycle du secondaire (12-15 ans).

Considérant les résultats d’études récentes, il appert que les connaissances syntaxiques des élèves sont lacunaires (cf. Ammar, Daigle et Lefrançois, 2016; Boivin et Pinsonneault, 2018; Roussel, 2019) et que la question du transfert des connaissances grammaticales en écriture et en lecture demeure un enjeu important pour la classe de français. Par ailleurs, la didactique du français prône non seulement le recours à des textes authentiques (Bulea-Bronckart, 2016), mais aussi le décloisonnement et l’articulation des compétences langagières, ce qui signifie que chercheurs et enseignants doivent notamment réfléchir aux liens à tisser entre les apprentissages visés en lecture et ceux visés en grammaire. Or, force est de constater que peu de propositions didactiques ont été faites à ce jour à ce sujet (Vincent et coll., 2016).

Dans ce contexte, il est crucial d’outiller les enseignants à la fois dans le développement des connaissances syntaxiques de leurs élèves et dans l’articulation de la lecture et de la grammaire. C’est à ces deux besoins que tente de répondre cette recherche développement. Afin de développer des séquences didactiques valides, les cadres théoriques convoqués sont ceux de la psychologie cognitive, de la linguistique, de la psycholinguistique et de la didactique. La méthodologie se décline en trois volets (Sénéchal, 2018) : A) après une recension des écrits, des séquences didactiques seront coélaborées avec une équipe-école. Elles seront axées sur la compréhension de textes authentiques comprenant divers «défis syntaxiques» susceptibles d’entraver la compréhension des lecteurs francophones (cf. Amy et Vion, 1986; Lecocq et coll., 1996), comme la présence de certaines subordonnées relatives (que, duquel, dont) ou de certains pronoms compléments (lui, en, y); B) une double mise à l’essai de chaque séquence didactique aura lieu dans quatre classes. Les journaux de bord des enseignants, les entretiens avec quelques élèves et leurs performances à une tâche de lecture en fin de séquence serviront à relever les forces et les faiblesses du matériel proposé; C) des améliorations seront apportées aux séquences didactiques afin d’en assurer la validité avant leur diffusion auprès des enseignants et des conseillers pédagogiques.

Cette recherche contribuera à l’avancement des connaissances en didactique du français sur plusieurs plans. Tout d’abord, la recension des écrits permettra d’identifier des défis syntaxiques pour les élèves-lecteurs, éclairant ainsi plusieurs difficultés qu’ils rencontrent souvent dans leurs lectures, scolaires ou non. Ensuite, les séquences didactiques conçues viendront répondre au manque de propositions d’articulation de la grammaire et de la lecture au secondaire. De plus, les principes généraux sous-jacents au développement de nos séquences didactiques pourront être réinvestis par les enseignants souhaitant exploiter l’articulation lecture-grammaire dans leurs classes. Enfin, l’étroite collaboration avec une équipe-école permettra de resserrer les ponts entre la recherche et l’école, et ainsi de nourrir le dialogue nécessaire entre ces deux dimensions constitutives de l’éducation.

2. Appel de propositions

Pour consulter l’appel de propositions, cliquez ici.

La bourse postdoctorale est d’une durée de 2 ans et le rapport final est attendu pour le 1er novembre 2024.