Responsable :
Claude Fortin
Établissement :
Institut national de la recherche scientifique (INRS)
Année de concours :
2021-2022
Partenariat
Ministère de l'Énergie et Ressources naturelles
Programme de recherche orientée en partenariat / Développement durable du secteur minier – II – Recherche sur les minéraux critiques et stratégiques – 1er concours
Table des matières
1. Résumé du projet
Objectif
Les éléments du groupe platine (EGP) font partie des minéraux stratégiques pour le développement économique Québec. La demande pour ces éléments est très forte depuis l’introduction des convertisseurs catalytiques sur les véhicules à moteur à combustion dans les années 70. Ils sont également utilisés dans de nombreux autres secteurs de l’économie (informatique et petits appareils numériques, traitement anti-cancers, etc.). Ces éléments peuvent donc se disséminer dans l’environnement de façon diffuse de l’extraction minière jusqu’à la fin de vie des produits finis. Parmi les EGP, le platine (Pt) et le palladium (Pd) sont les plus solubles et les plus toxiques. Pourtant, actuellement, il n’y a aucun critère de qualité de l’eau et des sols pour ces éléments au Québec ou au Canada. L’approche couramment utilisée pour l’évaluation des risques est d’analyser les données toxicologiques disponibles à l’aide d’une distribution de sensibilité des espèces. Il n’y a toutefois pas suffisamment de données disponibles pour procéder à cette évaluation des risques. Sans ces données écotoxicologiques, les gestionnaires de l’environnement ne peuvent pas établir des critères de qualité adéquats pour la protection des écosystèmes terrestres et aquatiques.
L’objectif général de ce projet est de combler les lacunes dans nos connaissances écotoxicologiques afin de mieux évaluer le risque que posent l’exploitation minière et l’utilisation de Pd et de Pt.
Résultats attendus et retombées escomptées
Nous visons une approche qui permettra aux utilisateurs finaux de la recherche d’avoir les données nécessaires pour développer des critères de qualité tout en améliorant nos connaissances sur le mouvement de ces éléments à l’intérieur des organismes et dans les réseaux trophiques. Ce projet se décline en quatre volets, abordant les effets, le destin intracellulaire, le mouvement dans les réseaux trophiques et l’intégration des données produites. Parmi les organismes sélectionnés, on retrouve cinq organismes terrestres et sept organismes aquatiques. La distribution de ces deux métaux sera examinée en détail sur deux de ces organismes afin de mieux comprendre les mécanismes de détoxication. Quant au mouvement dans les réseaux trophiques, il sera étudié grâce à des analyses d’accumulation en Pd et en Pt sur des organismes prélevés sur le terrain.
Les données produites dans ce projet de recherche contribueront au développement de nouveaux critères de qualité pour la protection des écosystèmes terrestres et aquatiques. En plus de fournir de précieuses données toxicologiques aux gestionnaires de l’environnement, ce projet permettra de mieux cibler les interventions nécessaires pour protéger les espèces les plus sensibles de nos écosystèmes. Ces informations seront également grandement utiles aux exploitants miniers. D’une part, ils pourront avoir des indications claires sur les concentrations seuils à ne pas dépasser, réduisant ainsi l’incertitude sur les effets environnementaux de leurs activités. Et d’autre part, ils pourront mieux cerner les risques liés à un site en fonction de l’emplacement de l’exploitation et des espèces possiblement exposées à ces deux métaux stratégiques.
2. Équipe de recherche
Équipe de recherche
Fortin, Claude
Institut national de la recherche scientifique [INRS]
Amyot, Marc
Couture, Patrice
Rosabal Rodriguez, Maikel
Paquet, Nathalie
Métivier, Marianne
3. Appel de propositions
Le projet est d’une durée de 3 ans et le montant total octroyé est de 381 000 $.