Responsable : 
Géraldine Layani

Établissement : 
Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM)

Année de concours : 
2022-2023

Géraldine Layani, responsable (Centre hospitalier de l’Université de Montréal [CHUM])

Laurence Berthelet, citoyenne

Secteurs de la recherche : Sciences de la santé

Table des matières

  1. RÉSUMÉ DU PROJET

1. RÉSUMÉ DU PROJET

L’obésité est un problème de santé publique majeur, qui touche plus de 25% des adultes canadiens et dont la prévalence a triplé au Canada depuis 1985. Il s’agit d’une maladie chronique et complexe, définit par une accumulation de graisses corporelles, qui a des impacts économiques importants pour nos systèmes de santé et des conséquences néfastes pour la santé physique et mentale des personnes vivant avec l’obésité (PVO). Depuis ces dernières années, plusieurs recherches ont affiné cette définition, parlant désormais d’obésité à profils phénotypiques métaboliquement différents (sains et malsains) avec des impacts différents sur les parcours de vie des PVO.  De plus, la stigmatisation reliée à l’obésité est aujourd’hui reconnue comme un problème de société qui nuit au suivi des PVO, indépendamment de leur poids.

En 2020, les lignes directrices canadiennes pour le suivi de l’obésité adulte ont été mises à jour, en tenant compte des nouvelles données probantes dans ce domaine pour sensibiliser les médecins de soins primaires aux options disponibles pour améliorer la gestion de l’obésité axée sur l’amélioration des paramètres de santé centrés sur la personne, et non exclusivement sur la perte de poids.

Cependant, plusieurs barrières à l’application de ces recommandations ont été observées : [1] Manque de suivi personnalisé des PVO et de prise en compte des déterminants liés au mode de vie et aux différents phénotypes de l’obésité. [2] Présence d’obstacles reliés aux déroulements des consultations médicales (temps, connaissances, attitude paternaliste) limitant un suivi centré sur les besoins des PVO, [3] Épuisement de la première ligne (PL), impactant les délais de prise en charge des patients et leur accessibilité à la première ligne. [4] Présence de stigmatisation reliée au poids vécue par la membre citoyenne du DUO ayant impacté négativement son suivi.

Considérant le manque de ressources en PL et la présence d’autres secteurs sous-utilisés par un fonctionnement en silo pour soutenir le parcours de vie des PVO, nous nous questionnons comme citoyennes, professionnelles et chercheuses sur la faisabilité et l’acceptabilité de coconstruire une intervention basée sur les données probantes et la collaboration intersectorielle (milieux de soins, communautaire, santé publique, municipal) COLLAB-INTER-360, pour intégrer ces partenariats au suivi des PVO et améliorer leur parcours de vie.

Pour répondre à cette question, les co-responsables citoyenne et chercheuse ont élaboré le plan de recherche suivant autour de trois objectifs spécifiques, qui privilégie la recherche action participative: 1. Réaliser une analyse environnementale (AE) pour identifier les ressources organisationnelles intersectorielles et humaines (parties prenantes) pour et avec les PVO et une consultation des parties prenantes ayant un impact sur le parcours de vie des PVO; 2. Réaliser un atelier de pratique réflexif de co-construction d’une structure minimale d’une intervention intersectorielle basée sur les nouvelles lignes directrices et l’AE avec un groupe de personnes représentatif des parties prenantes impliquées dans l’objectif 1; 3. Évaluer l’acceptabilité de notre intervention par l’intermédiaire d’un groupe de discussion avec le groupe de personnes de l’objectif 2.

La phase d’action réalisée l’année suivante, permettra d’implanter COLLAB-INTER-360 dans le CISSS désigné pour ce projet .

Appel à proposition