Responsable : 
Catherine Raymond

Établissement : 
Centre de recherche de l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal [CRIUSMM]

Année de concours : 
2020-2021

Catherine Raymond, responsable, Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal [CRIUSMM]

Secteurs de la recherche : Sciences de la santé

Table des matières

  1. RÉSUMÉ DU PROJET

1. RÉSUMÉ DU PROJET

À partir de la puberté, les femmes sont deux fois plus à risque que les hommes de souffrir de psychopathologies associées à la peur, telles que l’anxiété et le trouble de stress post-traumatique (TSPT). La puberté représente aussi le moment où les femmes peuvent commencer à prendre des contraceptifs oraux (CO), méthode de contraception privilégiée par 80% des Canadiennes. Sachant que les régions du cerveau qui sous-tendent l’apprentissage et la régulation de la peur (amygdale et cortex préfrontal) se développent lors de l’adolescence, et sachant qu’elles sont sensibles aux hormones sexuelles, il est possible de se demander si l’utilisation de CO durant l’adolescence a effets à long terme sur la capacité du cerveau à réguler la réponse de peur plus tard à l’âge adulte. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact à long terme de la prise de CO sur l’activation des régions cérébrales qui régulent la peur. Pour ce faire, nous comparerons l’activation de l’amygdale et du cortex préfrontal dans un appareil d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle lors d’un protocole d’apprentissage et de régulation de la peur validé. Nous recruterons quatre groupes d’adultes en santé: 1) 42 femmes qui ne prennent pas de CO présentement, mais qui en ont utilisés durant l’adolescence; 2) 42 femmes utilisant des CO présentement; 3) 42 femmes n’ayant jamais utilisé de CO; et 4) 42 hommes. Nous croyons qu’en comparaison aux femmes n’ayant jamais pris de CO et aux hommes, les femmes prenant actuellement un CO et celles l’ayant utilisé durant l’adolescence auront une activation cérébrale altérée du cortex préfrontal et de l’amygdale lors de l’apprentissage de la peur et la régulation de celle-ci. Ce projet de recherche permettra de mieux comprendre l’influence à long terme des hormones sexuelles synthétiques sur le fonctionnement des régions cérébrales qui régulent la peur chez la femme adulte.

Appel à proposition