Une grande proportion des élèves autochtones éprouvent des difficultés dans le développement de leur compétence à écrire en français, ce qui pose des défis particuliers à leurs enseignantes.

Une équipe formée de chercheures, de partenaires de deux communautés et d’enseignantes a exploré différentes modalités d’accompagnement dans l’élaboration et l’expérimentation, par les enseignantes, d’activités d’écriture basées sur les connaissances actuelles en didactique de l’écrit.

L’accompagnement fondé sur la didactique de l’écriture et sur les besoins des enseignantes favorise leur développement professionnel et a des répercussions positives sur les élèves.

Deux enseignantes sur six ont particulièrement tiré profit de la recherche et ont observé des changements importants dans le rapport à l’écrit des élèves, surtout sur les plans affectif et praxéologique : les élèves se sont mis à apprécier les activités d’écriture et à ne plus redouter la page blanche. Aux pratiques d’écriture courtes, fréquentes et variées, l’une des enseignantes a ajouté la diversité des modalités de correction et d’évaluation; elle a d’abord renoncé à corriger toutes les productions écrites de façon à laisser les élèves écrire parfois « juste pour le plaisir » et lorsqu’elle évaluait, elle ciblait des phénomènes langagiers en particulier plutôt que l’ensemble du texte. Ce faisant, la tâche de correction était moins lourde pour elle, ce qui l’incitait à faire écrire davantage les élèves, et les élèves, surtout ceux éprouvant le plus de difficulté en écriture, pouvaient se laisser aller à écrire sans crainte d’une évaluation négative.

Cette recherche montre qu’un accompagnement fondé sur la didactique de l’écriture et sur les besoins des enseignantes favorise leur développement professionnel et a des répercussions positives sur les élèves. Pour aller plus loin, il serait souhaitable de travailler en collaboration avec des enseignants de tous les cycles au sein d’une même école afin d’assurer une cohérence dans l’enseignement et l’apprentissage de l’écriture tout au long de la scolarité primaire et obtenir ainsi un plus haut taux de réussite chez les élèves autochtones.

Chercheure principale

Yvonne da Silveira, Université du Québec en Abitbi-Témiscamingue

Résumé

Rapport de recherche

Annexe

Appel de propositions

Dépôt du rapport de recherche : août 2015