Plusieurs études ont démontré que la probabilité de réaliser des gains boursiers en achetant et revendant des titres à l’intérieur d’une même journée, ou sur des périodes allant jusqu’à deux semaines, correspond à un jeu entièrement aléatoire.

Cette pratique, assez répandue chez les gens qui possèdent un compte personnel de transaction sur internet, s’apparente donc à un jeu de hasard qui peut mener aux mêmes problèmes de jeu compulsif que les jeux de hasard conventionnels. De plus, il est facile d’emprunter pour négocier des titres boursiers, aucune limite de mise de fonds n’est imposée, les ordres peuvent être envoyés partout où une liaison internet est disponible et les joueurs projettent généralement l’image de quelqu’un d’instruit et de bien avisé.

Les joueurs à risque en bourse ne sont pas nécessairement à risque quant aux jeux de hasard et d’argent.

La présente étude analyse les réponses de cent (100) participants à un questionnaire sur les habitudes de négociation de titres boursiers en ligne et développe un indice de jeu problématique en lien avec la bourse (ICJE-Bourse) inspiré de l’Indice canadien de jeu excessif (ICJE).

Nous démontrons que les négociants avec un score ICJE-Bourse élevé ont plus tendance à transiger à très court terme, à transiger des titres spéculatifs comme des actions de faible valeur ou des produits dérivés, à emprunter pour transiger ou à vendre à découvert et à ressentir de l’excitation à l’idée de transiger. Cependant, nous trouvons que les joueurs à risque en bourse ne sont pas nécessairement à risque relativement aux jeux de hasard et d’argent conventionnels.

Chercheur principal

Philippe Grégoire, Université Laval

Résumé

Rapport de recherche

Appel de propositions

Dépôt du rapport de recherche : novembre 2015