Plusieurs jeunes vivent difficilement la transition de l’école primaire à l’école secondaire.

C’est la conclusion à laquelle arrive une équipe de chercheurs de l’Université de Montréal, soutenue par le programme d’action concertée Persévérance et réussite scolaires, une initiative conjointe du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) et du Fonds de recherche du Québec – Société et culture (FRQSC). Les résultats de l’étude montrent en effet que la majorité des élèves connaît une diminution marquée de la motivation pour les études, la lecture et les mathématiques à la suite du passage au secondaire. Les filles, les élèves à risque et ceux issus de milieu moins favorisé seraient particulièrement touchés. De plus, plusieurs élèves des deux sexes rencontreraient d’importantes difficultés d’adaptation à leur nouvel environnement scolaire alors que le développement de leurs compétences en lecture et en mathématiques se poursuit à un rythme ralenti.

La majorité des élèves connaît une diminution marquée de la motivation à la suite du passage au secondaire.

La même étude indique toutefois que les mesures mises en place par une commission scolaire de la région de Montréal peuvent grandement minimiser les effets négatifs de la transition, sans toutefois les atténuer complètement. Certaines de ces mesures visaient le personnel enseignant : meilleure harmonisation des pratiques des enseignants de 6e année et de 1ère secondaire, formations communes en didactique et sur les enjeux reliés aux transitions dispensées dans le cadre d’un programme de formation continue universitaire, meilleure communication avec les parents et système de suivi des devoirs. D’autres mesures touchaient plutôt les élèves : programme d’activités de familiarisation à l’école secondaire, aménagement d’aires à usage restreint, interventions ciblées destinées à soutenir les élèves ayant des retards scolaires, suivi personnalisé des plans d’intervention élaborés au primaire pour les élèves à risque.

L’efficacité de ces mesures serait cependant limitée par certaines caractéristiques de l’école secondaire, plus impersonnelle et où il est plus difficile pour les élèves de cet âge d’établir des relations chaleureuses avec les adultes.

Chercheur principal

Roch Chouinard, Université de Montréal

Résumé

Rapport de recherche

Appel de propositions

Dépôt du rapport de recherche : août 2014