Au Québec, la politique d’adaptation scolaire en vigueur ne privilégie que les enfants ayant des difficultés d’apprentissage soient accueillis en classe régulière (MELS, 1999).
Ce type d’environnement est donc caractérisé par une hétérogénéité grandissante sur le plan des compétences, notamment en lecture et en écriture. Les élèves des classes régulières, qu’ils aient des difficultés d’apprentissage ou qu’ils soient doués, n’ont pas toujours accès à des défis optimaux qui correspondent à leur niveau d’habileté, ce qui peut nuire à leur concept de soi et à leur motivation à l’école. La différenciation pédagogique est considérée comme une approche prometteuse pour favoriser la réussite de tous les élèves en classe régulière. Toutefois, peu d’études scientifiques ont cherché à comprendre ses effets sur le développement social et l’ajustement scolaire des élèves.
La différenciation pédagogique s’avère une approche prometteuse pour favoriser la réussite de tous les élèves en classe régulière.
La présente thèse vise donc à développer et valider une échelle de différenciation pédagogique, à évaluer dans quelle mesure cette pratique contribue à atténuer certains effets négatifs de la comparaison sociale sur le concept de soi des élèves en français, et à vérifier si la différenciation améliore l’effet positif de la structure offerte par l’enseignant sur la perception de compétence et la motivation des élèves. Un échantillon composé de 422 élèves de la 3e à la 6e année du primaire provenant de 27 classes de différentes écoles de la région de Québec est utilisé.
Les résultats des trois articles scientifiques à la base de cette thèse sont présentés, de même que leurs implications méthodologiques, théoriques et pratiques.
Chercheure principale
Amélie Roy, Université Laval
Dépôt de la thèse : juin 2012