Cette recherche s’intéresse à l’insécurité d’occupation des personnes aînées locataires sur le marché locatif privé régulier.

Plus précisément, elle explore les impacts des dynamiques urbaines et immobilières, les moyens mis en œuvre pour
s’attaquer au problème de précarité résidentielle, les relations locatives sur l’exclusion et la marginalisation sociale et
territoriale des personnes aînées locataires ainsi que les actions du milieu pour soutenir les locataires dans trois types de
collectivités : un quartier central (La Petite-Patrie), une banlieue proche (Longueuil) et un centre régional (Saint-Jérôme).
Les résultats révèlent la divergence entre les objectifs politiques et la réalité à laquelle font face les personnes aînées
locataires ainsi que la portée limitée de l’article 1959.1 du Code civil pour protéger leur maintien dans leur domicile. Cette
recherche fait également ressortir comment l’âgisme peut s’insérer dans la relation locative, avec des effets délétères
qu’on peut classer dans la grande catégorie des violences directes ou indirectes qui prennent la forme, entre autres, de
menaces ou de tentatives d’expulsion, de harcèlement ou d’intimidation, de désinformation ou de non-respect des droits
des locataires ou d’augmentations abusives de loyer. Les intervenant·e·s du milieu peinent à répondre aux besoins
grandissants des personnes aînées locataires vulnérables.

Or, les enjeux documentés dans cette recherche prennent place dans un contexte de vieillissement accéléré de la
population du Québec. Si rien n’est fait, l’insécurité résidentielle des personnes aînées locataires sur le marché locatif
privé régulier touchera une part croissante de la population et pourrait mener à une véritable crise de santé publique en
plus d’une diminution de la mixité générationnelle dans les collectivités.

La recherche identifie des objets précis sur lesquels l’action publique, dans divers paliers de gouvernement, peut agir. En
plus d’interventions directes visant la fourniture de logements abordables ou hors marché, les mesures proposées visent
à permettre aux personnes aînées locataires de mieux se prévaloir de leurs droits grâce à des campagnes d’information
et un meilleur appui aux comités logement (et autres groupes de défense des droits des locataires), ainsi que de l’aide
juridique. Ces mesures auront un effet positif indéniable sur la sécurité d’occupation des personnes aînées locataires ce
qui aura des effets sur leur santé et leur niveau de bien-être.

Chercheuse principale
Hélène Bélanger, Université du Québec à Montréal

Résumé

Rapport de recherche

Appel de propositions

Dépôt du rapport de recherche : septembre 2024