L’acquisition des savoirs relatifs à la langue est un aspect primordial du développement des compétences à lire et à écrire pour les élèves du primaire et du secondaire.

C’est dans un souci d’acquisition et de mobilisation dans un contexte de communication écrite que les enseignants passent beaucoup de temps en classe à traiter ces savoirs.

Mais les transferts sont-ils effectifs? Comment arrive-t-on à s’assurer que la langue, en particulier la grammaire, ne soit pas traitée comme une discipline en soi, décontextualisée des situations de compétences?

Les dispositifs didactiques efficaces impliquent une tâche d’écriture et des échanges laissant place à la réflexion de la part des élèves.

Plusieurs chercheurs se sont intéressés à cette question, donnant ainsi accès à des données parcellaires, mais il nous a semblé judicieux de mener une synthèse des connaissances afin d’offrir aux enseignants des outils leur permettant d’optimiser leur enseignement grammatical. Au total, 110 publications parues entre 1995 et 2016 relatant des recherches empiriques, et traitant de grammaire, d’écriture ou de lecture du français langue première ou seconde, au primaire et au secondaire, ont été sélectionnées.

Nous avons recueilli des données qui nous ont permis d’établir certaines balises pour la mise en place d’une activité grammaticale ayant des retombées à l’écrit. Quel que soit le savoir issu de la grammaire moderne (grammaire du texte, grammaire de la phrase, orthographe), les dispositifs didactiques efficaces qui sont proposés impliquent une tâche d’écriture et des échanges laissant place à la réflexion de la part des élèves.

Ils impliquent aussi l’utilisation du métalangage, et une utilisation judicieuse de l’erreur comme moteur de réflexion.

Nous croyons que des recherches ultérieures devraient permettre de mieux comprendre le processus par lequel les élèves arrivent à mobiliser leurs connaissances grammaticales en situation d’écriture. Mais les activités décloisonnées visant une articulation entre la grammaire et l’écriture (et éventuellement la lecture) semblent être la meilleure piste, actuellement, pour assurer de meilleurs résultats à l’écrit.

Chercheur principal

François Vincent, Université du Québec en Outaouais

Résumé

Rapport de recherche

Appel de propositions

Dépôt du rapport de recherche : avril 2016