Pour dresser le bilan de ses pratiques en début de pandémie,  Moisson Montréal a utilisé un nouvel outil d’appréciation des effets de l’action intersectorielle locale, développé par des membres de la Chaire de recherche du Canada Approches communautaires et inégalités de santé.

Cet outil interactif offert gratuitement en ligne  aide des organismes tels que Moisson Montréal, qui œuvrent en réseau avec de multiples partenaires intersectoriels, à comprendre, modéliser et piloter les actions (tenue d’une activité, production d’un document, représentation, etc.) à entreprendre pour répondre à un besoin social, et à en analyser les retombées.  

Les organismes, groupes de citoyens et citoyennes, membres d’institutions publiques ou privées et scientifiques qui collaborent pour améliorer la qualité de vie de la population cherchaient justement, depuis plus de 20 ans, à mieux documenter leurs actions collectives afin de démontrer la pertinence et l’efficacité de leurs interventions, notamment auprès des organismes bailleurs de fonds. Quels réels impacts ont ces réseaux d’action intersectorielle locale – une stratégie utilisée pour transformer les milieux de vie – sur les gens et les collectivités?

Cette question se trouve à la base de l’outil-site, qui intègre les données de 10 années de recherches menées par deux professeures de l’École de santé publique de l’Université de Montréal, soit Louise Potvin, également directrice du Centre de recherche en santé publique, et Angèle Bilodeau. Celles-ci ont travaillé en partenariat avec la Coalition montréalaise des Tables de quartier (CMTQ) et l’Initiative montréalaise de soutien au développement social local (Ville de Montréal, Centraide et Direction régionale de santé publique).

Communagir et Tamarack Institute, des partenaires reconnus dans le domaine de l’action communautaire, hébergent cette plateforme de formation et d’analyse. Ils en font la promotion au sein de leurs réseaux et l’utilisent dans leurs pratiques d’accompagnement auprès des intervenants de l’action intersectorielle.

L’outil a été bien reçu par le milieu : depuis son lancement à l’automne 2019, le site en français a été visité par 1 832 internautes uniques et ses pages cumulent plus de 8 400 vues. Étant donné cet intérêt, la plateforme a aussi été introduite dans la formation continue du personnel professionnel de l’action en réseau.