La récolte de la tourbe à des fins horticoles nécessite que la couverture végétale vivante soit retirée de la surface de récolte. Le drainage des sols ainsi mis à nu peut générer un apport accru de sédiments et une augmentation de la charge en nutriments et en matière organique. Des bassins de sédimentation, présentant des configurations très différentes d’un site à l’autre, sont fréquemment installés afin d’atténuer l’exportation de matières en suspension (MES) vers les cours d’eau récepteurs. Peu de travaux ont mesuré l’impact de l’exploitation de la tourbe dans ces cours d’eau.

L’objectif principal de ce projet consistait à doter l’industrie d’outils permettant d’évaluer et de réduire l’impact potentiel de la récolte sur la qualité de l’eau de drainage et sur les écosystèmes lotiques récepteurs. Pour ce faire, un modèle ayant la possibilité de comparer différentes conceptions de bassin de sédimentation a été développé. De plus, la variabilité naturelle de la qualité de l’eau des milieux récepteurs dans trois régions du Québec a été évaluée afin de pouvoir évaluer quantitativement un possible impact de la récolte de tourbe. Finalement, des indicateurs abiotiques et biotiques de l’impact possible du rejet des eaux de drainage dans les cours d’eau récepteur ont été testés et validés.

Ce projet a permis: 1) de faire une première modélisation hydraulique de bassins qui permet d’évaluer l’efficacité des bassins; 2) d’identifier une signature spectrale spécifique à la matière organique qui provient de l’exploitation de la tourbe afin de pouvoir suivre l’efficacité des mesures d’atténuation mises en place (en cours); 3) une première validation de l’efficacité d’indicateurs biotiques et abiotiques de la santé du milieu récepteur; 4) de former des étudiants et des étudiantes de deuxième cycle et stagiaires de premier cycle universitaire; et 5) de transférer des connaissances aux partenaires industriels.

Chercheur responsable
André St-Hilaire, Institut national de la recherche scientifique (INRS)

Équipe de recherche
Sophie Duchesne, Institut national de la recherche scientifique (INRS)
Claude Fortin, Institut national de la recherche scientifique (INRS)
André St-Hilaire, Institut national de la recherche scientifique (INRS)

Durée du projet
3 ans

Montant
275 975 $

Partenaire financier
Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles

Appel de propositions
Développement durable du secteur minier