Adeline Fontvieille

Adeline Fontvieille

Candidate au doctorat en Sciences de l’activité physique

Université de Sherbrooke

Centre de recherche sur le vieillissement

Publication primée : The Mechanisms Underlying the Beneficial Impact of Aerobic Training on Cancer-Related Fatigue: A Conceptual Review

Publiée dans : MDPI journals

Résumé

La fatigue liée au cancer est un peu comme un incendie qui se déclare, mais ne s’éteint jamais complètement. Pendant les traitements de chimiothérapie, ce feu devient un fardeau lourd à gérer, affectant non seulement le corps, mais aussi les dimensions cognitives et mentales. Malheureusement, il n’existe pas encore de moyen simple pour éteindre ce feu, car les mécanismes exacts derrière ce phénomène restent encore flous.

Cependant, une solution simple mais puissante semble bien fonctionner : l’exercice physique. Imaginez que l’exercice est comme un extincteur qui aide à maîtriser ce feu, le rendant moins intense après chaque traitement, permettant aux patients de retrouver un peu plus d’énergie et d’améliorer leur qualité de vie.

Mais pourquoi ça marche? C’est là la grande question. La recherche essaye de comprendre les réponses physiologiques qui se produisent à l’intérieur du corps afin d’optimiser cette stratégie. On peut imaginer la chimiothérapie comme un processus qui allume plusieurs feux ou systèmes dans l’organisme : le système inflammatoire, qui s’enflamme en réponse aux infections et blessures ; le système immunitaire, qui agit comme une barrière pour protéger contre les maladies ; et le système hormonal, qui régule les réactions comme le stress.

Tout d’abord, la chimiothérapie affaiblit le système immunitaire, provoquant une inflammation chronique, un peu comme un feu qui brûle en permanence. Ce feu mal contrôlé finit par affecter d’autres parties du corps, notamment le système nerveux. Cette inflammation se propage au niveau du cerveau, un peu comme une fumée toxique qui se disperse et cause des dégâts supplémentaires. Ces dommages peuvent expliquer pourquoi la fatigue liée au cancer affecte aussi le fonctionnement mental et cognitif.

Enfin, la chimiothérapie stimule la production de cortisol, l’hormone du stress, qui agit comme un ventilateur attisant encore davantage ces flammes et les rend plus difficiles à éteindre. Finalement, ces trois systèmes — inflammatoire, immunitaire et hormonal — brûlent en continu et s’alimentent les uns les autres, créant un cercle vicieux qui empêche le feu de s’éteindre complètement.

L’exercice physique, dans ce contexte, agit comme un extincteur qui aide à contrôler ces différents incendies. Il réduit l’inflammation, apaise les effets du stress, et aide le corps à retrouver un certain équilibre. Petit à petit, en réduisant l’intensité de ces feux et en dispersant la fumée, l’exercice permet de diminuer la sensation de fatigue et de restaurer l’énergie. Ainsi, une meilleure compréhension de ces mécanismes pourrait aider à affiner les recommandations sur l’exercice pendant les traitements de cancer, en trouvant la meilleure  » dose  » d’exercice pour chaque patient. Il sera aussi important d’adapter ces recommandations en fonction du type de cancer et des traitements, pour que chaque patient puisse bénéficier du bon programme d’exercice.

Conclusion : En fin de compte, l’exercice physique est un outil précieux pour aider les patients à mieux gérer les effets de la chimiothérapie. En continuant à mieux comprendre les mécanismes biologiques derrière cette fatigue, nous pourrons affiner les stratégies pour offrir aux patients un soulagement durable et améliorer leur qualité de vie.