Dominic Roy

Stagiaire postdoctoral en physiologie
Université McGill, Institut du cancer Rosalind et Morris Goodman

Publication primée : Adjuvant oncolytic virotherapy for personalized anti-cancer vaccination

Publiée dans : Nature Communications

Résumé

L’immunothérapie du cancer fait référence à tout traitement anticancéreux qui vise à exploiter le système immunitaire du patient pour éliminer le cancer. Elle est considérée comme une arme puissante dans la lutte contre le cancer. Les virus oncolytiques, qui sont des virus qui infectent et tuent les cellules cancéreuses, représentent une nouvelle forme d’immunothérapie du cancer car ils sont très efficaces pour induire des réponses immunitaires contre les tumeurs. Les recherches actuelles se concentrent sur le développement de nouvelles stratégies pour augmenter l’activité anticancéreuse des virus oncolytiques. L’une de ces stratégies implique l’utilisation de virus oncolytiques comme vaccins anticancéreux. L’objectif principal de la vaccination anticancéreuse est d’immuniser les patients contre des caractéristiques moléculaires propres aux cellules cancéreuses: les antigènes tumoraux. Les virus oncolytiques peuvent être modifiés génétiquement pour exprimer un antigène tumoral et ainsi devenir des vaccins anticancéreux efficaces. Lorsque les cellules tumorales sont infectées par un virus oncolytique, l’antigène tumoral est alors exprimé et reconnu par le système immunitaire, qui commence alors à attaquer les cellules tumorales qui contiennent ce même antigène tumoral. Bien que cette approche soit efficace et génère d’importantes réponses immunitaires anti-tumorales, elle nécessite la création de nouveaux variants de virus oncolytiques pour chaque antigène tumoral différent. Cela représente une limitation importante au traitement car chaque nouveau variant du virus devrait subir des tests précliniques et cliniques, ce qui est un processus long et coûteux. Dans cette étude, Dominic Roy et ses collaborateurs démontrent qu’il est possible de surmonter cette limitation en co-administrant des virus oncolytiques avec antigènes tumoraux. Leur approche peut facilement être adaptée pour vacciner contre plusieurs antigènes tumoraux différents et peut donc être appliquée pour traiter une grande variété de types de cancer. En raison de sa simplicité et de sa polyvalence, ce nouveau vaccin a le potentiel d’accélérer le développement et l’application clinique des virus oncolytiques en tant que vaccins anticancéreux.