Christophe Moderie

Étudiant au doctorat en psychiatrie
Université McGill

Publication primée : The Mini-Med School and Its Impact on Future Health Care Professionals’ Attitudes toward Indigenous People

Publiée dans : Journal of Health Care for the Poor and Underserved

Résumé

Depuis 2011, des centaines d’élèves autochtones et d’étudiants universitaires se sont rencontrés grâce aux Mini-Écoles de la santé initiées par le Dr Stanley Vollant en collaboration avec l’Université de Montréal. Chez les élèves autochtones, le projet vise à motiver la persévérance scolaire ainsi qu’à informer les jeunes des ressources pour soutenir leur accès aux études postsecondaires. À travers l’activité, on vise aussi à faire la promotion de saines habitudes de vie. Pour les étudiants universitaires, la Mini-École permet de vivre une brève « immersion » en milieu autochtone. Cette immersion favorise un échange entre allochtones et Autochtones, visant à briser certains préjugés existants à l’égard des peuples autochtones. La visite des communautés est précédée par une formation obligatoire incluant une discussion sur les préjugés envers les autochtones, une présentation sociohistorique de la colonisation et de ses conséquences ainsi qu’une présentation de la communauté. En dépit du succès de l’activité, cette dernière n’avait pas encore été étudiée systématiquement en fonction des objectifs qu’elle se donne. L’évaluation de l’atteinte des objectifs de la Mini-École dans les communautés requiert un suivi à long terme et l’observation de variables tel le nombre d’inscriptions dans les programmes de la santé ou le nombre de professionnels de la santé issus des communautés. Christophe Moderie et ses collaborateurs ont trouvé que la participation à la mini-école, mais pas la formation, réduit les préjugés des étudiants universitaires envers les autochtones. Les étudiants universitaires semblent aussi avoir gagné une perspective plus juste des réalités en communauté et étaient moins portés à croire que la pauvreté résultait directement de la consommation de drogue. Ces résultats sont encourageants et montrent qu’un contact avec les communautés peut changer la perspective des futurs professionnels de la santé.