Ce projet a permis de développer un nouveau concept agroforestier d’hydro-ensemencement herbacé et de plantation de ligneux biofortifiés avec des microsymbiotes racinaires pour la phytorestauration des sites miniers.
L’essai de germination a montré que les deux types de biochars utilisés comme amendements ont favorisé la germination des plantes, mais l’effet varie avec le type de biochar. L’ajout d’hydrogel avec du biochar a augmenté la biomasse végétale par rapport au témoin sans biochar. Par conséquent, l’hydrogel et le biochar seraient bénéfiques pour la croissance végétale, avec l’un ou l’autre des mélanges végétaux, dans des milieux de croissance difficiles pour les plantes tels que les résidus miniers. La performance agronomique des mélanges végétaux a été évaluée en mésocosmes soumis aux traitements d’hydrogel, de biochar et d’un consortium microbien contenant des mycorhizes et des PGPR (rhizobactéries promotrices de croissance des plantes). L’effet synergique noté entre le biochar et les microorganismes sur la croissance aérienne des herbacées dans les résidus fins et les résidus grossiers est dû à l’amélioration hydrominérale par ces microsymbiotes. L’effet du biochar seul présente un avantage pour les plantes dans les résidus fins seulement, tandis que l’effet du biochar avec les symbiontes se voit à la fois dans les résidus fins et les résidus grossiers.
Ces résultats ont fait l’objet d’un mémoire d’un étudiant à la maîtrise en agroforesterie déposé à l’automne 2017 et d’un travail de fin d’études au programme de baccalauréat intégré en environnements naturels et aménagés présenté à l’hiver 2018 sur le développement d’un biochar vivant appelé phytobiomix. L’évaluation de la bioproductivité, de la biodiversité et de la biocomplexité des systèmes agroforestiers en mésocosmes et in situ sur deux sites miniers Integra Gold (aujourd’hui appelé Eldorado Gold LAMAQUE) et Métanor Ressources (aujourd’hui appelé Bonterra) en Abitibi-Témiscamingue est en cours d’analyses finales par un étudiant au doctorat en sciences forestières qui déposera sa thèse à l’hiver 2020. Les premiers résultats indiquent l’effet bénéfique du biochar et de l’inoculant microbien. Les résultats et l’information générés par le projet ont été communiqués et disséminés par des présentations dans des conférences internationales et nationales. Des manuscrits scientifiques sont en cours de rédaction pour être soumis à des revues internationales avec comité de lecture.
Les nouvelles connaissances acquises vont permettre d’améliorer les nouvelles phytotechnologies en développement et le développement d’un savoir-faire technique pertinent, transposable et économiquement viable pour le Québec et le Canada.
Chercheur responsable
Damase Khasa, Université Laval
Équipe de recherche
Suzanne Allaire, Université Laval
Damase Khasa, Université Laval
Durée du projet
3 ans
Montant
295 000 $
Partenaire financier
Ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles
Appel de propositions
Développement durable du secteur minier