L’abandon du traitement chez les joueurs a des conséquences importantes au niveau clinique et empirique.

Pour le clinicien, un haut niveau d’abandon peut s’avérer démoralisant. De plus, les rendez-vous manqués entraînent des pertes financières et font perdre un temps précieux aux cliniciens, ce qui contribue aux longues listes d’attente. Ensuite, les patients qui quittent prématurément ne reçoivent pas toujours la dose adéquate de traitement pour une diminution significative et durable de leurs symptômes.

L’appui d’un proche lors du traitement, la réduction du temps d’attente et les appels de soutien se comptent parmi les stratégies proposées.

Cette recension de la littérature vise à dresser un portrait de l’abandon et d’identifier des stratégies favorisant la rétention en traitement. Elle est conduite sur les bases de données pour les articles publiés et auprès des chercheurs canadiens pour les études non-publiées.

Après application des critères d’inclusion et d’exclusion, 53 études sont retenues. Une importante variabilité du taux d’abandon du traitement est notée : de 0 à 77,8 %, avec une médiane de 26 %. Seulement 44 % des études qui rapportent un taux d’abandon rendent également disponible la définition de l’abandon utilisée. Des caractéristiques propres à l’usager, à l’intervenant et au traitement sont identifiées comme motifs d’abandon. Sur les 50 variables recensées, 10 influencent significativement l’abandon durant le traitement dans au moins une étude, notamment l’âge du début des comportements de jeu, la recherche de sensation et la modalité de traitement.

Certaines stratégies identifiées telles l’appui d’un proche lors du traitement, la réduction de l’attente avant l’accès au traitement et des appels de soutien méritent d’être étudiées dans le but de réduire les taux d’abandon.

Chercheure principale

Isabelle Giroux, Université Laval

Résumé

Rapport de recherche

Appel de propositions

Dépôt du rapport de recherche : septembre 2015