Certaines personnes sont plus vulnérables à la violence conjugale, dont les personnes aînées, immigrantes et handicapées.

Une même personne peut également cumuler plusieurs de ces contextes simultanément. La réalité de ces femmes et hommes est néanmoins passée sous silence, si bien que les organismes du milieu ne parviennent pas toujours à répondre adéquatement à leurs besoins.

 

Les actions de prévention devraient accorder une attention particulière à la réduction des facteurs de risque propres à ses catégories.

C’est pour répondre à ce besoin que des chercheurs ont réalisé une synthèse critique de la littérature afin de mieux comprendre comment l’appartenance à un ou plusieurs de ces groupes peut rendre une personne plus vulnérable à la violence conjugale.

Les résultats montrent que l’expérience de ces groupes se distingue de celle de la population en général par un risque accru de subir de la violence conjugale, ainsi que par le fait de vivre des formes de violence et des facteurs de risque uniques à ces contextes. De plus, le cumul des conséquences de la violence vécue tout au cours de la vie tend à se cristalliser et à affecter l’habileté ainsi que l’espoir de ces personnes à pouvoir se sortir du cycle de la violence. C’est pourquoi les actions de prévention devraient accorder une attention particulière à la réduction des facteurs de risque propres à ces contextes de vulnérabilité.

Les preuves empiriques permettant de comprendre la complexité de la violence conjugale vécue par les personnes handicapées, aînées et immigrantes sont néanmoins parcimonieuses. Les chercheurs recommandent à cet effet de développer un agenda de recherche spécifique à la problématique des femmes et des hommes vivant un cumul de contextes de vulnérabilité à la violence conjugale, de manière à mieux comprendre leur réalité et ainsi favoriser l’accès à des services appropriés à leurs besoins.

Chercheure principale

Nathalie Sasseville, Université du Québec à Chicoutimi

Résumé

Rapport de recherche

Annexes

Appel de propositions

Dépôt du rapport de recherche : mars 2017